| OBLIQUE adj. XIIIe siècle, oblike. Emprunté du latin obliquus, de même sens. ☆1. Qui s'écarte plus ou moins de la verticale. Dans l'hémisphère Nord, les rayons du soleil sont plus obliques en hiver qu'en été. Un pan de mur oblique, qui est incliné, qui n'est pas rigoureusement vertical. ☆2. Qui s'écarte plus ou moins de la perpendiculaire à une ligne ou à un plan défini. S'engager dans une rue oblique, qui ne croise pas à angle droit la voie où l'on se trouve. • Loc. adv. En oblique, en diagonale, en biais, selon une direction non perpendiculaire. Tracer une droite en oblique. Traverser une route en oblique. • Par anal. Avoir le regard oblique, ne pas regarder en face. Jeter un regard oblique, à la dérobée. • Spécialt. GÉOM. Une ligne oblique ou, subst., au féminin, une oblique, dont la direction forme un angle aigu ou obtus avec une autre ligne ou un plan. Cône, prisme oblique, dont l'axe de symétrie n'est pas perpendiculaire à la base. - ANAT. Se dit des muscles qui s'écartent du plan de symétrie du corps. Subst., au masculin. Muscles petit et grand oblique de l'œil. Le grand oblique de l'abdomen. - MILIT. Vieilli. Ordre oblique, disposition par laquelle une armée ou un corps d'armée engage le combat par une de ses ailes, en refusant l'autre à l'ennemi. Marche oblique, marche d'une troupe qui n'avance pas en ligne droite par rapport à son front. ☆3. Qui est indirect. DROIT. Action oblique, par laquelle un créancier exerce les droits et actions de son débiteur négligent. - GRAMM. Cas obliques, dans les langues à flexion, par opposition à Cas directs, tous les cas qui n'expriment pas les fonctions de sujet et de complément d'objet direct. En latin, le génitif, le datif et l'ablatif sont des cas obliques. Optatif oblique, voir Optatif. Fig. Un argument oblique. Une accusation oblique. Péj. Il use de procédés obliques. Réussir par des voies obliques. • Spécialt. A été employé en Grèce comme un des qualificatifs d'Apollon, dieu des oracles de Delphes. |