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I. LEVER v. tr., pron. et intr.
(se conjugue comme Amener). Xe siècle. Issu du latin levare, « rendre léger », puis « soulever, élever ».

I. V. tr.

A. Mettre, porter plus haut.
1. Déplacer, mouvoir quelque chose de bas en haut. Levez la lampe plus haut. Lever un poids, un haltère. Lever la vanne d'une écluse. Lever son chapeau pour saluer. Lever son verre en l'honneur, à la santé de quelqu'un. • Expr. Lever le rideau, pour commencer un spectacle de théâtre, de music-hall, etc. Lever des filets, des lignes, les remonter du fond de l'eau vers la surface. Lever l'ancre, retirer l'ancre ou les ancres qui retiennent le navire et, par ext., quitter le mouillage, partir. La flotte a levé l'ancre au petit matin. Fig. et fam. Lever l'ancre, s'en aller, se retirer. • Expr. fig. Lever le voile, lever un coin du voile, révéler, commencer à révéler ce qui était ignoré ou caché jusque-là.
2. Spécialt. En parlant d'une partie du corps qu'on dirige, oriente, soulève vers le haut. Lever la tête, lever un pied, un bras. Lever la main pour demander la parole, pour prêter serment. • Expr. Lever les sourcils, en signe d'étonnement, de perplexité, de mécontentement. • Lever les yeux, porter son regard plus haut ou vers le haut. Il n'a pas levé les yeux de son journal. Lever les yeux sur quelqu'un, le regarder. Fig. Il n'ose pas lever les yeux, se dit de quelqu'un qui, ayant quelque reproche à se faire, éprouve un sentiment de honte et hésite à regarder les gens en face. • Lever les yeux sur, aspirer à, prétendre à. Il osa lever les yeux sur un trop beau parti. Lever le nez (fam.), lever la tête pour regarder, pour porter ailleurs son attention. Il n'a pas levé le nez de son livre, de son travail, il n'a pas cessé de lire, de travailler. • Lever la tête, marcher avec assurance ou s'enorgueillir. Aller tête levée, front levé, avec hardiesse, sans crainte. • Lever la main sur quelqu'un, faire le geste de le frapper. • Lever le poing, par manière de menace ou pour affirmer sa résolution. • Fam. Lever le pied, prendre la fuite après quelque escroquerie, quelque malversation. Il a levé le pied en emportant la caisse. Lever le pied, se dit aussi du conducteur d'un véhicule automobile qui relâche la pression sur l'accélérateur. Fig. Réduire son activité. • En parlant d'un chien (fam.). Lever la patte, uriner. • Par ext. Lever le cœur, donner la nausée. Cette odeur lève le cœur. Fig. Faire éprouver un violent dégoût, un grand mépris. De telles pratiques lèvent le cœur. (On dit aussi Soulever le cœur.) • Lever entre également dans nombre d'autres expressions dont certaines sont déjà définies à l'entrée principale (voir les mots ciel, coude, crête, doigt, épaule, jambe).
3. Mettre en position droite, verticale ; dresser ce qui était couché, penché, etc. Lever le pont-levis. Lever une trappe. Lever une barrière. Lever un malade sur son séant. Expr. fig. Lever l'étendard de la révolte, se déclarer chef d'une faction, appeler à la révolte. • Spécialt. Lever quelqu'un, l'aider à sortir de son lit, l'assister à son réveil, dans sa toilette, etc. Lever un enfant.
4. CHASSE. Lever du gibier, faire partir de son abri, de son gîte un animal sauvage, le contraindre à s'exposer au tir. Lever un faisan, un lièvre, un chevreuil. • Expr. fig. et fam. Lever le lièvre, lever un lièvre, être le premier à signaler une difficulté, à soulever une question embarrassante. Triv. Lever une fille, trouver une bonne fortune.

B. Ôter, enlever.
1. Retirer une chose de la place où elle se trouvait. (En ce sens, subsiste surtout dans des emplois lexicalisés ; on dit aujourd'hui plus couramment Enlever.) Lever le couvercle d'une marmite. Lorsqu'il arriva pour dîner, le premier service était levé (vieilli). Lever le courrier, se dit des agents de la poste qui retirent des boîtes les lettres qui y ont été déposées, afin de les expédier. Lever un obstacle. Lever les scellés. Lever le camp, voir Camp. TYPOGR. Lever la lettre, voir Lettre. - HORT. Lever un arbre, une plante en motte, les retirer du sol avec la portion de terre qui tient aux racines, afin de les transplanter. • Spécialt. Lever la garde, la sentinelle, la retirer du lieu qu'elle surveille, la relever. Lever un corps, procéder par autorité publique à l'enlèvement du corps d'une personne décédée (on dit aussi Enlever). On le trouva mort dans la rue, la justice envoya lever le corps. • Expr. fig. Lever le masque, se montrer tel qu'on est, agir sans feinte après avoir quelque temps donné le change.
2. Dans certains emplois spécialisés, Lever signifie simplement Détacher une partie d'un tout, prélever. Lever sur un coupon trois mètres de drap. Lever les filets d'une sole. Lever une aile de poulet. Lever un aloyau, un gigot. (On peut dire aussi Prélever.) • Par ext. TOPOGRAPHIE. Lever le plan d'un terrain, d'une place, prendre les mesures nécessaires pour l'établir ; le tracer. - DROIT. Lever un arrêt, un jugement, une sentence, s'en faire délivrer une copie par le greffier. Lever un acte chez un notaire, s'en faire délivrer une expédition.
3. Rassembler et emporter ; recueillir, percevoir, collecter. Lever les fruits d'une terre (vieilli). Lever les impôts. On levait un droit sur cette denrée. Lever les cartes (vieilli), aux jeux de cartes, remporter la levée ; prendre, grâce à une carte supérieure, celles qu'ont abattues les autres joueurs. • Par anal. S'emploie aussi en parlant des soldats qu'on enrôle. Lever des troupes. Lever une compagnie, un régiment, une armée.
4. Fig. Faire cesser, mettre fin à ; supprimer, annuler. Lever la séance. « La séance est levée », déclaration par laquelle on met fin à la réunion d'une assemblée. Lever le siège d'une place, retirer les troupes qui la tenaient assiégée. Lever un blocus. Lever le couvre-feu. Lever une interdiction, une sanction. Lever l'excommunication. Lever des doutes, des scrupules. Lever une ambiguïté, une difficulté. • Spécialt. Lever une option, se déclarer acquéreur d'un bien sur lequel on a pris une option. Lever une hypothèque, voir Hypothèque.

II. V. pron.
1. Se mettre debout. Se lever de son siège. À son entrée, toute la salle s'est levée. Ils se sont levés comme un seul homme, tous ensemble, dans un même mouvement. Se lever de table, quitter la table après ou pendant le repas. Ellipt. Les convives se levèrent et passèrent au salon. ÉCRITURE SAINTE. « Lève-toi et marche ! », paroles adressées par le Christ à Lazare.
2. Quitter son lit. Le malade va mieux, mais il ne se lève pas encore. Spécialt. Sortir du lit pour commencer sa journée, vaquer à ses activités. Il se lève tous les matins à sept heures. Se lever tôt, tard. Prov. Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. • Expr. fig. et fam. Se lever du bon pied, être de bonne humeur au réveil. Se lever du pied gauche, voir Gauche. Il faut se lever matin pour l'attraper (vieilli), il est très fin et difficile à tromper.
3. En parlant d'un astre. Apparaître sur l'horizon. Le soleil se lève à l'est. La lune se lèvera bientôt. Par ext. Le jour se lève, la lumière du jour apparaît. • Par anal. Le vent se lève, commence à souffler. Le brouillard se lève, se dissipe. Le temps se lève, le ciel se découvre. Fig. Il se leva sur le pays un vent de révolte.
4. Avec une valeur passive. Le rideau se leva sur un décor de palais antique. Plusieurs mains se levèrent.

III. V. intr.
1. En parlant de plantes, de graines. Sortir de terre, commencer à pousser. Le gazon, les blés commencent à lever. Les orges lèvent plus vite que les froments.
2. Gonfler par l'effet de la fermentation. La pâte commence à lever. La levure fait lever le gâteau.