LAINE n. f.
XII^e siècle. Issu du latin lana, de même sens.
☆1. Poil doux, épais et frisé, qui croît sur la peau des moutons et de quelques autres mammifères herbivores. Les bêtes à laine. Laine de mouton ou, simplement, laine. Laine de chèvre angora, de lama, de vigogne, de chameau. Laine mère, prise à l'animal adulte. Laine haute, haute laine, à brins longs. Basse laine, qui provient du collet. Seconde laine, tondue sur les flancs. Tierce laine, provenant du ventre. Laine crue, non apprêtée. Laine en suint, laine grasse, non lavée. Laver, battre, dégraisser, carder, teindre la laine. De la laine à matelas. Peigner, filer la laine. Feutrer de la laine. • Expr. fig. et fam. Se laisser tondre, se laisser manger la laine sur le dos, voir Dos.
☆2. Fil obtenu à partir de ce poil pour être tissé, tricoté, etc. Un écheveau, une pelote de laine. De la laine à repriser, à tricoter. Un tapis de haute laine. Une moquette de laine. Une étoffe de pure laine et, ellipt., une étoffe pure laine. Cette étoffe est moitié soie et moitié laine. Par méton., fam. Vêtement de laine, lainage. Vous devriez mettre une laine, une petite laine. • Expr. Bas de laine, voir Bas. Tirer la laine (vieilli), dépouiller les passants de leurs vêtements et leur voler leurs biens. Tire-laine, voir ce mot.
☆3. Par anal. BOT. Poil long qui recouvre les organes de certaines plantes. - TECHN. Laine de verre, au XIV^e siècle, nom donné à des fils de verre très fins, assez souples pour être travaillés comme de la laine, et aux fabrications qu'on en tirait ; auj., fibre de verre utilisée comme isolant phonique et thermique. Laine de laitier, laine minérale, isolant thermique obtenu à partir des scories de hauts-fourneaux.