| HAUSSER v. tr. et intr. XIIe siècle, halcier, haucier. Issu du latin populaire *altiare, « hausser », dérivé du latin classique altus (voir Haut). ★I. V. tr. ☆1. Rendre plus haut ; surélever. Hausser un mur. Il a fait hausser sa maison d'un étage. ☆2. Placer plus haut, remonter. Hausser la barre. Il haussa le fanal jusqu'à son visage. Hausser la tête, la diriger vers le haut. Hausser les épaules, pour manifester son agacement, son déplaisir, son incrédulité, son dédain, etc. Hausser les sourcils, sous l'effet de la surprise. • Pron. Ce siège se hausse et se baisse à volonté. Se hausser sur la pointe des pieds. Expr. fig. et fam. Se hausser du col, voir Col. • HÉRALD. Au participe passé, adjt. Une pièce haussée, placée plus haut que d'ordinaire. ☆3. Augmenter l'intensité, la hauteur d'un son. Hausser la voix. Hausser le son d'un poste de radio. MUS. Hausser le diapason, accorder les instruments à un diapason supérieur. Hausser d'un quart de ton, d'un demi-ton. • Expr. Hausser le ton ou, intranst. et vieilli, hausser d'un ton, prendre un ton d'autorité, de menace. Il fut contraint de hausser le ton. ☆4. Augmenter la valeur, le prix de quelque chose. Hausser les taux d'intérêt, le prix des matières premières. Fig. Hausser ses prétentions, ses exigences. ★II. V. intr. Vieilli. Croître, atteindre un niveau plus élevé. Les pluies torrentielles ont fait hausser les eaux. Les rentes, les actions ont beaucoup haussé ces derniers temps. Fig. et fam. Hausser d'un cran, se dit de certaines choses qui augmentent d'une très petite quantité. Sa fortune, son crédit n'a pas haussé d'un cran. |