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ZÉZAYER, verbe intrans.
Avoir le défaut de prononciation qui consiste à substituer le son s [s] au son ch [ʒ] et le son z [z] au son j [ɑ]. Synon. bléser, zozoter (fam.), avoir un cheveu sur la langue*.Parler en zézayant. [Le vieil homme] zézayait, disait: « Ze crois, Ze veux, » comme si, à cause de l'agitation de sa tête, il n'avait plus le temps de toucher aux mots que du bout de la langue, de l'extrême pointe (Renard, Lanterne sourde, 1893, p. 9).
P. ext. Prononcer en remplaçant certains phonèmes par d'autres plus faciles à articuler, ou en les supprimant. Synon. bléser.Les cavaliers zézayaient à l'andalouse, langue molle, coulante et imprononcée, où on supprime les consonnes parce qu'elles demandent un peu d'effort (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 414).
Empl. trans., rare. Prononcer en zézayant. Au pays du sucre et des mangues, Les pâles dames créoles S'éventent sous les varangues (...) Et zézaient de lentes paroles (Toulet, Vers inéd., 1920, p. 4).
Part. passé en empl. adj., rare. Les yeux fermés, j'entends sa voix un peu zézayée, hésitante et péremptoire (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 35).
REM.
Zézayant, -ante, part. prés. en empl. adj.Qui zézaie. Synon. zozotant (fam.).Enfant zézayant; jeune fille zézayante. Quand il dit enfin quelques mots, je fus frappé d'horreur. Ce n'était plus sa voix, c'était une voix de vieillard, zézayante et presque infirme (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p. 190).[P. méton.] [Il] prenait Berthe sur ses genoux et lui répondait par de petits mots zézayants du bout de ses grosses lèvres épanouies (Chardonne, Épithal., 1929, p. 173).
Prononc. et Orth.: [zezeje], [zeze-], (il) zézaie [-zε], zézaye [-zεj]. Ac. dep. 1878: zézayer. Étymol. et Hist. 1818 (Marguery, Nouv. dict. de la langue fr. ds Quem. DDL t. 22: Zézayer vn. prononcer mollement). Formation onomat. de z redoublé. Fréq. abs. littér.: 19.