| VULNÉRAIRE, adj. et subst. I. − Adj., vx, MÉD., PHARM. Qui guérit les blessures, les plaies. Médicament, plante, poudre, remède vulnéraire. Sucs de millefeuille, d'ortie, de plantain, ou autres plantes vulnéraires astringentes (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 354).V. arquebuse ex. 3. ♦ Eau vulnéraire. Préparation obtenue en faisant infuser des plantes vulnéraires dans de l'alcool. Synon. eau d'arquebuse*.Laver les endroits rouges (...) avec de l'eau vulnéraire (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 38). II. − Substantif A. − Subst. masc., vieilli, MÉD., PHARM. Préparation destinée à guérir les blessures, les plaies. Elle le quitta pour préparer du linge, de l'eau chaude, du vulnéraire (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 147). − P. ext. Préparation liquide et tonique que l'on donne notamment à une personne qui vient de subir un traumatisme. Les moines composèrent des vulnéraires à base de plantes, destinés à réconforter et à soigner leurs hôtes de passage malades ou blessés; un grand nombre de ces élixirs ont évolué vers la liqueur classique de nos jours (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 83). − Fam. Cordial, alcool. V. arquebuse ex. 4. B. − Subst. fém., BOT. Anthylle à fleurs jaunes à laquelle on attribuait des propriétés vulnéraires. (Ds Méd. Biol. t. 3 1972). Prononc. et Orth.: [vylneʀ
ε:ʀ]. Ac. 1694-1718: vulneraire; dep. 1740: vulnéraire. Étymol. et Hist. A. Adj. 1539 « qui guérit les blessures (médicaments, plantes) » (J. Canappe, 3eLivre de la Méthode Thérapeutique cité par Chauvelot ds Fr. mod. t. 19, p. 200); spéc. 1697 eau vulnéraire (J.-F. Regnard, Le Joueur, p. 214). B. Subst. 1. a) 1694 « médicament qu'on appliquait sur les plaies » (Ac.); spéc. 1765 vulneraires de suisse (Encyclop. t. 17); 1824 vulneraire Suisse (Nysten); b) 1891 p. ext. « cordial, vin » (Méténier, Lutte pour amour, p. 30); 2. 1694 subst. fém. bot. (Tournefort Bot. t. 1, p. 311). Empr. au lat.vulnerarius « relatif aux blessures », dér. de vulnerare « blesser ». Fréq. abs. littér.: 17. |