| VITUPÉRATION, subst. fém. Littér. Action de vitupérer quelqu'un, quelque chose. Ils frappent leur patrie (...). Mais ils succomberont sous l'animadversion, la vitupération, l'indignation, la fureur, l'exécration et l'abomination publiques (A. France, Île ping., 1908, p. 278).♦ Vitupération de qqn par qqn.La vitupération du bourgeois par l'artiste d'alors [au XIXesiècle] semble parfois singulière et souvent puérile, parce que l'artiste se méprenait sur ce qu'il reprochait au bourgeois (Malraux, Voix sil., 1951, p. 482). − Au plur. Paroles, propos exprimant des reproches, une violente critique. M. Homais avait repris le cours de ses vitupérations. Il se calmait cependant, et, à présent, il grommelait d'un ton paterne (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 97). Prononc.: [vitypeʀasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1remoit. xiies. (Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, XXX, 16: Je öi la vituperaciun de mulz [audivi vituperationem multorum]). Empr. au lat.vituperatio, -onis « blâme, reproche ». |