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TRÉVIRER, verbe trans.
MAR. ,,Affaler ou hisser le long d'un plan incliné un corps d'une forme cylindrique`` (Gruss 1952). Trévirer une barrique, un espar. Trévirer un objet de forme cylindrique c'est le faire tourner soit à l'aide d'une trévire, soit avec un levier engagé dans la gueule de raie terminant des tours de filin faits sur l'objet (Galopin, Lang. mar., 1925, p. 41).
Prononc.: [tʀeviʀe], (il) trévire [tʀevi:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1228 « détourner, écarter » (Jean Renart, Guillaume de Dole, éd. F. Lecoy, 2016); 2. 1694 « chavirer une manœuvre » (Corneille); 1831 « affaler ou hisser un corps à l'aide de trévires » (Will.). Formé de tré(s)-, a. préf. (v. trans) et de virer*.
DÉR.
Trévire, subst. fém.,,Cordage dont le double est amarré à un corps mort au haut d'un plan incliné et que l'on file en douceur pour amener au bas de ce plan un colis de forme cylindrique qu'il retient aux deux extrémités`` (Gruss 1952). La trévire est un cordage faisant dormant par le milieu et dont les bouts passés sous un objet à hisser ou à déhaler sont embraqués [tirés à force de bras] en même temps (Galopin, Lang. mar., 1925, p. 41).− [tʀevi:ʀ]. − 1reattest. 1776 (Encyclop. Suppl., p. 575b); déverbal de trévirer.