| TOURBIÈRE, subst. fém. A. − ,,Marécage acide généralement caractérisé par la prolifération des plantes alliées aux mousses, les sphaignes`` (Habault Agric. 1983). Puis il était entré [le chevalier] dans un pays de tourbières et de pâles marécages, où le sol noirâtre cédait sous les pas (Lorrain, Contes chandelle, 1897, p. 126).Certains vallonnements forment tourbières, où l'humidité constante permet une végétation continue (Gide, Retour Tchad, 1928, p. 976). B. − Gisement de tourbe en quantité et qualité exploitable. Les débris de ces végétaux, remaniés dans l'eau et à l'abri de l'air par des bactéries, contribuent à la formation de gisements d'un humus particulier, assez riche en carbone pour servir de combustible après avoir été desséché, et qu'on appelle la tourbe. Les gisements eux-mêmes portent le nom de tourbières (Bot., 1960, p. 622 [Encyclop. de la Pléiade]). C. − ,,Lieu où l'on rassemble les tourbes extraites des marais`` (Bén.-Vaesk. Jard. 1981). Prononc. et Orth.: [tuʀbjε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1285 « gisement de tourbe » (Arch. Nord, B 1586, fol. 233 ds IGLF: si a li cuens ses marés, ses torbieres k'il fait fouir et vendre a se volenteit). Dér. de tourbe2*; suff. -ière, v. -ier. Fréq. abs. littér.: 48. Bbg. V. bbg. tourbe2. |