| * Dans l'article "THÉO-,, élém. formant" THÉO-, élém. formant Élém. tiré du gr. θ
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ο-, de θ
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ς « dieu, divinité », entrant dans la constr. d'un certain nombre de termes sav. A. − [Le 2eélém. est tiré du gr.] V. theobroma, théodicée et aussi: théonyme , subst. masc.,,Nom qui désigne un dieu`` (Termes nouv. Sc. Techn. 1983). Les théonymes se retrouvent en choronymie soit lorsque des espaces ont été nommés d'après les dieux protecteurs (...), soit que les choronymes soient dédicatoires (Dor.-Poir.1975). théopathie , subst. fém.,,Aspect passif de certains états supérieurs de contemplation, dans lesquels l'homme éprouve, expérimente les choses divines, les pâtit, en ce sens qu'il ne peut par ses propres forces s'en procurer l'expérience`` (Foi t. 1 1968). Théopathique , adj., dér. Dans l'extase, on peut se laisser aller, c'est la satisfaction, le bonheur, la platitude. Saint Jean de la Croix récuse l'image séduisante et le ravissement, mais s'apaise dans l'état théopathique. J'ai suivi sa méthode de dessèchement jusqu'au bout. Suppression du sujet et de l'objet, seul moyen de ne pas aboutir à la possession de l'objet par le sujet (G. Bataille, Exp. int., 1943, p. 86). théophage , subst. et adj., souvent p. iron. (Personne) qui, symboliquement ou réellement, mange son Dieu. Certes j'aime mieux nos simples théophages, qui ne savent ni ce qu'ils disent ni ce qu'ils font, que ces enragés barbouilleurs de lois, qui s'appliquent à nous guillotiner pour nous rendre vertueux et sages et nous faire adorer l'Être suprême, qui les a faits à son image (A. France, Dieux ont soif, 1912, p. 130). Théophagie , subst. fém., dér. Pratique qui consiste à manger symboliquement un dieu qu'on adore (d'apr. Lar. encyclop.) théophobe , subst. et adj.(Personne) qui a en horreur Dieu, l'idée de Dieu (d'apr. Lar. 19e-20e). théophobie , subst. fém.,,Horreur de Dieu, de l'idée de Dieu`` (Lar. 19e-20e). Ils acceptent le déluge, dont ils avoient besoin pour leurs vaines théories, et ils en ôtent Dieu qui les fatigue. Voilà, je pense, un assez beau symptôme de la théophobie (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 407). B. − [Le 2eélém. est un adj. ou un subst. fr.] V. théophilanthrope et aussi: théocentrique , adj.Qui prend Dieu pour centre, qui rapporte tout à Lui. Si contemplatives qu'elles veuillent être, une religion et même une théologie ne parviennent jamais à devenir exclusivement « théocentriques ». Car l'homme ne peut jamais se déprendre tout à fait de lui-même (Philos., Relig., 1957, p. 40-6). Théocentriquement , adv., dér. , rare. En prenant Dieu pour centre. Le progrès (...) est plus intellectuel en quelque sorte que moral. Pendant cette longue période, des saints innombrables vivent théocentriquement, si j'ose dire, mais, pour des raisons que nous n'avons pas à chercher ici, la conception, la formule théocentrique elle-même, ne s'impose pas spontanément à leur esprit (Bremond, Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 27). théocentrisme , subst. masc.,,Disposition d'esprit ou attitude consistant à placer Dieu et ceux qui sont investis de l'autorité religieuse au centre de toute vision du monde et de toute interprétation de l'histoire`` (GDEL). On sait que la méditation (...) du mystère de la Trinité aboutit chez Augustin à la certitude d'un théocentrisme: c'est en tant que Dieu que le Christ attire la créature vers son créateur (Encyclop. univ.t. 31989, p. 430, s.v. Augustinisme). théomythologie , subst. fém.,,Science des mythes païens`` (Lar. Lang. fr.). Rem. 1. Empr. au gr. (ou adapt. du gr.), v. théocratie, théogonie, théophanie, théosophie et aussi: a) Théodaisies (de θ
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δ
α
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σ
ι
α), subst. fém., plur., hist. gr. Fêtes qui consistaient en un repas sacré, principalement en l'honneur de Dionysos qui était censé apparaître et prendre part au festin (d'apr. Lar 19e-Lar. encyclop.). b) Théogamie (de θ
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γ
α
μ
ι
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α), subst. fém., hist. anc. ,,Union divine; fête la commémorant, en partic. en Égypte, à Athènes et à Samos`` (GDEL). c) Théologoumène (de θ
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λ
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γ
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υ
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μ
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ν
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ν), subst. masc. ,,Idée, notion, principe théologique`` (Littré Suppl. 1877). Les mythologies (...) s'ouvrent toutes par une cosmogonie; les mythes cosmologiques y occupent une place au moins aussi considérable que les mythes moraux et les théologoumènes (Renan, Avenir sc., 1890, p. 160). d) Théomanie (de θ
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ο
μ
α
ν
ι
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α), subst. fém., pathol. ,,Délire religieux dans lequel le sujet se croit inspiré ou possédé par des forces divines`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Pour en finir, je suis convenu de me laisser classer dans une affection définie par les docteurs et appelée indifféremment théomanie ou Démonomanie dans le Dictionnaire médical (Nerval, Corresp., 1841, p. 116). e) Théophore (de θ
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φ
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ρ
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ς), ajd. Nom théophore. Nom dans lequel entre en composition le nom d'une divinité (d'apr. GDEL). Les deux formes du nom divin, Jahou et Jahvé, ont été rencontrées dans les documents babyloniens du temps d'Hammourabi. Elles entrent en composition dans des noms théophores (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 961). f) Théoxénies (de θ
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ξ
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ν
ι
α), subst. fém. plur., hist. gr. ,,Fêtes où l'on offrait un repas aux divinités`` (GDEL). 2. Empr. au lat. du gr., v. théologie, théologique, théosophe. Prononc.: [teo-], en syll. inaccentuée [-ɔ-]. Bbg. Gohin 1903, p. 288 (s.v. théophobie). − Peytard 1975. − Quem. DDL t. 20 (s.v. théophilanthropique), 28 (s.v. théophobe), 33 (id.). |