| TERRAQUÉ, -ÉE, adj. Littér. [En parlant de la planète Terre] Composé de terre et d'eau. J'essaie de ressentir cela sur quoi sans doute, au-dessous des rumeurs de feuillages et d'oiseaux, s'ouvre l'énorme et secret pavillon; l'oscillation des eaux universelles, le plissement des couches terraquées, le gémissement du globe volant sous l'effort contrarié de la gravitation (Claudel, Connaiss. Est, 1907, p. 96).− Loc. Le globe, le monde, la planète terraqué(e). La Terre, [Il] préféra quitter ce monde terraqué (L. Daudet,Salons et journaux,1917,p. 107).Vingt ans pendant lesquels, toujours, en quelque endroit, la terre saigne (...). Le globe terraqué, roulant parmi les étoiles, souffrait d'un mal intérieur qui éclatait ici ou là (Guéhenno, Journal homme 40 ans, 1934, p. 94). Prononc. et Orth.: [tε
ʀake]. Att. ds Ac. dep. 1798. Littré: ,,Au xviiiesiècle, Voltaire et les autres écrivaient terraquée au masculin``. Étymol. et Hist. 1747 (Voltaire, Memnon ds
Œuvres compl., Romans, éd. L. Moland, t. 21, p. 100: globe terraqué). Prob. empr. à l'angl. terraqueous « id. » dep. 1658 ds NED, formé du lat. terra « terre » et de l'angl. aqueous « de la nature de l'eau », dep. 1646 ibid., du lat. aquosus comme son corresp. fr. aqueux*, en angl. comme en fr. le terme étant associé à globe*. Fréq. abs. littér.: 11. |