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TEMPÊTER, verbe
A. − Empl. intrans.
1. Rare. [Le suj. désigne le vent] Souffler en tempête. Le lendemain, un vent bourru tempêta partout à la fois (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 143).
2. Vieilli ou littér. [Le suj. désigne une pers. ou une chose] Faire beaucoup de bruit à la manière de la tempête. Une ovation formidable tempête autour du patron (Willy, Notes sans portées, 1896, p. 67).Le petit Mohammed, éperdu de lyrisme et de joie, tempêtait sur son tambour de basque (Gide, Si le grain, 1924, p. 567).
B. − Empl. intrans. ou trans.
1. Empl. intrans. Exprimer bruyamment sa colère, son mécontentement, son désaccord. Synon. crier, fulminer, gueuler (pop.).Ah! tu croyais que le vieux allait tempêter, faire la grosse voix, crier non (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 602).Talafan tempêtait contre la tactique suivie par Trial (L. Daudet, Ciel de feu, 1934, p. 193).
2. Empl. trans. [D'une certaine fréq. quand le verbe introd. un discours dir.] Dire avec emportement. Les superficiels, au contraire, crient, tempêtent qu'il faut à tout prix délivrer l'humanité de ces préjugés (Renan, Avenir sc., 1890, p. 464).Hérard tempêtait: Vous le paierez cher! (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 115).
REM.
Tempêtant, -ante, part. prés. en empl. adj.Qui tempête. Le père François (...) était une brute grondante et tempêtante (Cendrars, Homme foudr., 1945, p. 189).
Prononc. et Orth.: [tɑ ̃pete], [-pε-], (il) tempête [-pεt]. Ac. 1694, 1781: tempester; dep. 1740: tempêter. Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 intrans. « (en parlant de la mer) être tempétueux, s'agiter furieusement » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 626); ca 1165 trans. « (en parlant du vent, des intempéries) tourmenter, renverser, détruire » part. passé adj. (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 5078); 2. 1176-81 intrans. fig. « (en parlant d'une personne) s'agiter furieusement pour manifester son inquiétude, sa colère » (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 1264: Molt ont par ceanz tanpesté Et reverchiez toz ces quachez [à la recherche d'Yvain]); 1erquart xiiies. (Renclus de Molliens, Carité, 3, 11 ds T.-L.: Chil tempeste com mers parfonde); 1306 réfl. « s'agiter, se démener » soi tempester [au] combat (Guillaume Guiart, Royaux lignages, éd. N. de Wailly, 20724), empl. encore relevé au xvies. (Hug.). Dér. de tempête*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 63.