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TÉLÉ, subst. fém.
Familier
A. −
1. Télévision (v. ce mot B, C, D). Travailler à la télé, pour la télé; regarder la télé, un film à la télé, une émission de télé. Je m'installe donc devant mes cent vingt heures de télé prises au magnétoscope. Je ne retiendrai que ce qui tranche par rapport à la télé de « loisirs » du régime giscardien (Actuel, oct. 1981, p. 89, col. 3).Depuis huit ans, aucune loi n'est venue réglementer davantage l'existence des télés privées (Le Monde dimanche, 14 nov. 1982, p. VII).
− P. méton. Émission de télévision. Proposer à qqn de faire une télé. − Mais enfin regarde, disait-elle en brandissant sa robe. Je ne peux pas me montrer en scène avec cette énorme tache. (...) − J'ai une télé demain (N. Avril, L'Été de la Saint Valentin, 1972, p. 20).Nous avons même chanté des duos pour des télés (Libération, 11 sept. 1984, p. 26).
2. Téléviseur. Allumer, ouvrir, éteindre, fermer la télé; la télé est cassée; acheter une télé couleur. Rosenbaum n'avait pas encore la télé, qui réduit à zéro la couleur et la vie des cafés (Fallet, Paris au mois d'août, 1964, p. 42).
B. − [En appos. avec valeur d'adj. inv., ou comme 1erou 2eélém. d'un nom composé]
1. De télévision (v. ce mot C, D). Journaliste, réalisateur télé. Il y a eu le concours Eurovision de la chanson. Une émission que, dans un siècle, on repassera sûrement encore au télé-club − parmi les chefs-d'œuvre du kitsch (Le Point, 1 mai 1978, p. 82, col. 2).
2. Réalisé par la télévision, pour la télévision. Feuilleton télé. Gaston Phébus. Nouveau télé-feuilleton français en six épisodes. La vengeance d'un seigneur du bas Moyen Âge (Le Point, 11 déc. 1978, p. 39, col. 3).Une bonne dramatique-télé [le film « Des gens comme les autres »] aux intentions vieillottes (Télérama, 18 mars 1981, p. 22, col. 5).
REM. 1.
Téloche, subst. fém.,fam. Télévision (v. ce mot B, C, D, E). François m'avait branché sur un coup de téloche. Une dramatique (É. Hanska, Les Raouls, 1976, p. 135 ds Cellard-Rey 1980).
2.
TV, T.V., tévé, subst. fém.,fam., vieilli. Télévision (v. ce mot B, C, D, E). D'ailleurs, dit Gabriel, dans vingt ans, y aura plus d'institutrices: elles seront remplacées par le cinéma, la tévé, l'électronique, des trucs comme ça. C'était (...) écrit dans le journal l'autre jour (Queneau, Zazie, 1959, p. 30).En appos. avec une valeur d'adj. Aujourd'hui elle devient célèbre à vingt-six ans, grâce au feuilleton TV dont elle est l'héroïne (Paris-Match, 12 févr. 1972, p. 27 ds Rey-Gagnon Anglic. 1980).
Prononc.: [tele]. Étymol. et Hist. 1952 récepteur de télé (L'Écran Français, 5 mars, 16 d'apr. J. Giraud ds Cah. d'Ét. de Radio-Télév., juill. 1960, no26, p. 181); 1960 faire une télé, un style télé (J. Giraud, op. cit., p. 164). Abrév. de télévision* corresp. à l'angl., parfois usité, tele (Reader's Digest, juin 1946 d'apr. J. Giraud, op. cit., p. 181).