| * Dans l'article "SURENCHÉRIR,, verbe intrans." SURENCHÉRIR, verbe intrans. A. − 1. DR. COMM. Faire une surenchère. Peut surenchérir tout créancier hypothécaire inscrit sur l'immeuble aliéné ou dispensé d'inscription, ou tout créancier pourvu d'une hypothèque efficace en ce qui concerne le droit de suite (Réau-Rond.1951, s.v. surenchère). − Cour. Faire monter les enchères. Synon. enchérir, renchérir.Les marchandes ne parlaient pas et ne surenchérissaient qu'au moyen de rapides clins d'yeux (Renard, Écorn., 1892, p. 79). 2. Vieilli. Augmenter un prix. Synon. enchérir, renchérir.Quand il a eu bien examiné mon écu de Charlemagne, il n'a pas hésité un seul moment à m'offrir cinq francs. Médicis m'a poussé du coude, son regard a complété le reste (...) et je surenchéris; nous avons monté jusqu'à trente francs (Murger, Scène vie boh., 1851, p. 74). − Faire surenchérir.Les membres [des États-Généraux] affluaient dans la ville et faisaient surenchérir les loyers des plus petits bouges (Balzac, Martyr calv., 1841, p. 182). B. − P. anal. Aller plus loin dans les promesses, dans les affirmations, dans les actes. Synon. fam. en rajouter.Le moyen âge surenchérit encore, si c'est possible, sur les idées folles de l'antiquité, et fit de certaines comètes des descriptions dont le fantastique dépasse tout ce que l'on peut imaginer (Flammarion, Astron. pop., 1880, p. 608).Les jolies femmes, intéressées comme de vraies Françaises par ce beau roman rapide, faisaient fête à ce joli homme, et tous par vanité, par intrigue, surenchérissaient d'adulation (Barrès, Appel soldat, 1900, p. 143). Prononc. et Orth.: [syʀ
ɑ
̃
ʃeʀi:ʀ], (il) surenchérit [-ʀi]. Ac. 1694, 1718: surencherir; dep. 1740: -chérir. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. xvies. « faire une surenchère » (Nouv. coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 4, p. 904); cf. 1560 (C. Chevalier, Inv. anal. des archives communales d'Amboise, 372 ds Fr. mod. t. 23, p 65); 2. 1841 fig. « devenir encore plus cher qu'auparavant » (Balzac, loc. cit.); 3. 1900 id. « aller plus loin dans les propos, les promesses que les personnes auxquelles on se mesure » (Barrès, loc. cit.). Dér. de surenchère*; dés. -ir. Fréq. abs. littér.: 27. DÉR. 1. Surenchérissement, subst. masc.Nouvel enchérissement. La hausse des salaires ne correspondant pas au surenchérissement de la vie, voilà au fond le grand grief de l'ouvrier contre la société actuelle (Goncourt, Journal, 1871, p. 775).− [syʀ
ɑ
̃
ʃeʀismɑ
̃]. − 1reattest. 1792 (Pétition Ville de Nantes, 20 janv., Arch. Parl., 1reSér., t. L, p. 315, col. 1 ds Brunot t. 9, p. 1170, note 8); de surenchérir, suff. -(isse)ment1*. 2. Surenchérisseur, -euse, subst.a) Dr. comm. Personne qui fait une surenchère. En appos. Le créancier surenchérisseur ne pourra, en aucun cas, être contraint d'étendre sa soumission ni sur le mobilier, ni sur d'autres immeubles que ceux qui sont hypothéqués à sa créance (Code civil, 1804, art. 2192, p. 400).b) P. anal. Personne qui pratique la surenchère. Des surenchérisseurs démagogues (Bernanos, Gde peur, 1931, p. 443). − [syʀ
ɑ
̃
ʃeʀisœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1804 (Code civil, loc. cit.); de surenchérir, suff. -(iss)eur2*. |