| SURÉVALUER, verbe trans. A. − Attribuer à une monnaie une valeur supérieure à sa valeur réelle. [Les exportations] baissent en 1931-1932 au moment même où le franc se trouve surévalué par rapport à la livre dévaluée en septembre 1931(Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p. 429). − Part. passé en empl. adj. Taux de change surévalué. Taux qui est supérieur à la valeur réelle de la monnaie. Un pays qui perturbe l'équilibre international parce qu'il s'accroche à un taux de change surévalué est moins dangereux qu'un autre qui manipule des taux de change multiples de manière à conquérir un marché particulier pour une de ses exportations (Univers écon. et soc., 1960, p. 38-10). B. − Évaluer au-dessus de son ampleur, de sa valeur. Synon. surestimer; anton. sous-estimer, sous-évaluer.Faire face à un trafic inconsidérément surévalué (Pineau, S.N.C.F. et transp., 1950, p. 66). ♦ Surévaluer l'importance, le rôle de qqc., de qqn. Accorder une importance excessive, un rôle excessif à quelque chose, à quelqu'un. V. sous-évaluer B ex. de J.-R. Bloch. Prononc.: [syʀevalɥe], (il) surévalue [-ly]. Étymol. et Hist. 1931 (Id., ibid.). Comp. du préf. sur-* et de évaluer*. DÉR. Surévaluation, subst. fém.Attribution d'une valeur supérieure à la valeur effective. Surévaluation monétaire. La surévaluation des fins affectives, qui forme la trame de toute passion, est (...) la source intarissable d'émotions toujours nouvelles et toujours plus vives (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p. 216).− [syʀevalɥasjɔ
̃]. − 1reattest. 1949 id.; de surévaluer sur le modèle de évaluation*. |