| STÉRÉOTYPIE, subst. fém. A. − IMPRIMERIE 1. Procédé de clichage qui permet la fabrication de stéréotypes (v. stéréotype A). Clichage par stéréotypie. Les clichés de multiplication fournissent des répliques de clichés directs ou de compositions typographiques. Ils résultent d'opérations de clichage, englobant la stéréotypie (stéréos), la galvanotypie (galvanos) et la plastotypie (clichés plastiques) (Impr.1977, s.v. cliché). 2. Vx. Atelier où l'on fabrique les stéréotypes. Je suis v(otre) débiteur de la somme de cinquante francs pour du plâtre fourni à ma stéréotypie (Balzac, Corresp., 1828, p. 350). B. − 1. PSYCHOL., SOCIOL. Tendance à se conformer à des stéréotypes (v. stéréotype B 1), à se comporter de manière figée, conventionnelle. La rupture du contact affectif donne au comportement une note stéréotypée (...). Cette stéréotypie marque aussi l'affectivité et la pensée (Mounier, Traité caract., 1946, p. 362).Ce besoin de sécurité (...) mène à une certaine rigidité, à une certaine stéréotypie. Ainsi de l'enfant qui demande qu'on lui conte toujours la même histoire exactement dans les mêmes termes (Jeux et sports, 1967, p. 59). 2. PSYCH. Répétition fréquente, incontrôlée et parasitaire d'attitudes, de gestes, de paroles, observée dans certaines maladies du système nerveux. Stéréotypie d'attitudes, de gestes; stéréotypie motrice, verbale. [Les anormaux] éprouvent une sorte de béatitude organique à provoquer indéfiniment les mêmes états élémentaires: balancement de la tête ou du tronc, stéréotypies (Mounier, Traité caract., 1946, p. 408).Fixité, durée, identité, inutilité et inadéquation aux circonstances, tels sont les caractères majeurs communs à ces manifestations. Mais le groupe des stéréotypies comprend des faits (...) qui n'ont pas un mécanisme pathogénique univoque (Porot1975). 3. Caractère de ce qui est stéréotypé (v. ce mot II A). La stéréotypie du réflexe ne représente pas le fonctionnement de base de l'organisme (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 225). REM. Stéréotypage , subst. masc.,impr. a) Vx. Synon. de stéréotypie (supra A 1).b) Action de stéréotyper (v. ce mot A); résultat de cette action. Il faut donc huit jours pour tirer le journal, quatre pour le stéréotypage (...), huit pour la composition, huit pour la révision des épreuves (Morienval, Créateurs gde presse, 1934, p. 41). Prononc. et Orth.: [steʀeɔtipi]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1802 « travail de clicherie » (Lav.); 2. 1832 « atelier où l'on stéréotype » (Raymond); 3. 1886 « image stéréotypée » (Richepin, Braves gens, p. 56: rictus figé dans une stéréotypie d'épouvante); 4. 1900 psychopathol. (P. Sérieux, Nouvelle classification des maladies mentales du Professeur Kraepelin, in R. de psychiatrie, avr., no4, p. 115 ds Quem. DDL t. 29). Dér. de stéréotype*; suff. -ie*. Fréq. abs. littér.: 26. Bbg. Quem. DDL t. 20. |