| SCHÉOL, subst. masc. RELIG. [Dans l'A.T.] Séjour des morts. Le Schéol des Hébreux, l'endroit où vivent d'une vie vague ou presque éteinte les morts immobiles (Taine, Intellig., t. 1, 1870, p. 373).Les morts poursuivent (...) leur existence dans le Shéol (...). C'est le lieu de l'ultime assemblée des vivants, ténébreux et chaotique royaume du silence (A. Chouraqui, La Vie quotidienne des Hébreux au temps de la Bible, 1971, p. 167).− P. métaph. Est-il sage d'appeler pêle-mêle tous les dieux endormis au schéol de nos cœurs, alors surtout qu'un seul de ces diables déchaînés suffit à nous affoler? (Barrès, Mystère, 1923, p. 71). Prononc. et Orth.: [ʃeɔl]. Lar. Lang. fr., Rob. 1985: schéol. A. Lods, Israël, 1949, p. 254: chéol; A. Chouraqui, loc. cit.: shéol. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 297: chéol. Étymol. et Hist. 1586 (Le Loyer, Quatre livres des spectres, 3el., p. 68: le nom de Seol signifie l'Enfer et le Sepulcre); 1701 (Réponses aux réflexions de M. Le Clerc, p. 50 ds Mém. de Trévoux, nov.-déc.: le scheol des Hebreux); 1755 (Encyclop. t. 5, p. 665b, s.v. enfer: le mot hébreu scheol se prend indifféremment pour le lieu de la sépulture, et pour le lieu de supplice réservé aux réprouvés). Empr. à l'hébr. bibliqueshĕ
ōl « séjour des morts ». |