| SÉDIMENTER, verbe Empl. intrans. ou pronom. [Le suj. désigne une matière en suspension] Se déposer. Quand on laisse en repos du sang rendu incoagulable (...), on constate que les globules rouges tombent peu à peu au fond du vase, se sédimentent (Policard, Histol. physiol., 1922, p. 262).Les mouvements au voisinage du fond sont suffisamment modérés pour que les particules minérales, et surtout organiques, puissent sédimenter (J.-M. Pérès, Vie océan, 1966, p. 120).♦ Part. passé en empl. adj. La houille est formée de débris végétaux sédimentés, ce qui postule évidemment un certain transport (Géol., t. 1, 1972, p. 704 [Encyclop. de la Pléiade]). − P. métaph. On peut s'étonner que les actes spontanés par lesquels l'homme a mis en forme sa vie, se sédimentent au dehors et y mènent l'existence anonyme des choses. La civilisation à laquelle je participe existe pour moi avec évidence dans les ustensiles qu'elle se donne (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 400). Prononc. et Orth.: [sedimɑ
̃te], (il) sédimente [-mɑ
̃:t]. Étymol. et Hist. 1922 se sédimenter (Policard, loc. cit.). Dér. de sédiment*; dés. -er. |