| RINÇURE, subst. fém. A. − Eau qui a servi à rincer. Rinçure de vaisselle. Jeanlin s'était hâté de sauter dans le baquet, sous le prétexte que Zacharie mangeait encore; et celui-ci le bousculait, réclamait son tour, criant (...) [qu']il ne voulait pas avoir la rinçure des galopins (Zola, Germinal, 1885, p. 1228). B. − Fam. Rinçure (de tonneau, de verre). Vin coupé d'eau; p. ext., mauvais vin. Qu'est-ce que je dirai donc, moi, de cette cochonnerie de piquette que Delhomme me donne pour du vin? (...) − Hein? Qu'a-t-il bien pu foutre là dedans? Ce n'est pas même de la rinçure de tonneau (Zola, Terre, 1887, p. 212).On ne vous fera pas avaler de la limonade comme aux Français qui aiment les rinçures de fûts, bien sucrées (Hamp, Champagne, 1909, p. 177). − P. anal., péj. Tu oses faire asseoir à ma table cette rinçure d'avorton (Queneau, Enf. du limon, 1938, p. 93). Prononc. et Orth.: [ʀ
ε
̃sy:ʀ]. Ac. 1694, 1718: rinseure, -ceure; 1740: -çure, -sûre; dep. 1762: -çure. Étymol. et Hist. 1. Ca 1393 plur. rainsures « vin dans lequel on a mis trop d'eau » (Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, II, V, 359, p. 281); 1690 au sing. rincure de pot (Fur.); 1887 rinçure de tonneau (Zola, loc. cit.); 2. 1660 plur. rinseures « eau qui a servi à rincer » (Oudin Esp.-Fr.); 1680 sing. rinçure (Rich.). Dér. de rincer*; suff. -ure*. |