| REPLÂTRAGE, subst. masc. Action de réparer, de restaurer avec du plâtre. Replâtrage d'une cloison, d'un mur. (Dict. xixeet xxes.). − Au fig., fam. ♦ Arrangement, compromis qui ne règle le problème qu'en surface. Plus de compromis ni de replâtrages! Revendiquons nettement, sur le terrain légal, en face du gouvernement personnel et de ses résultats (Gambetta, 1869ds Fondateurs 3eRépubl., p. 69).Le visage de l'enfant n'est plus qu'une sorte de bouillie sanglante (...) à l'âge que j'avais, je crois que cette horreur m'a fait beaucoup douter du Bon Dieu. Par la suite on a beaucoup travaillé au replâtrage en moi de la divinité-providence (Gide, Ainsi soit-il, 1951, p. 1164). ♦ Réconciliation sur des bases fragiles. La citadelle de la famille se refermerait jalouse, hostile à toute intrusion. Leurs sentiments médiocres favoriseraient tous les replâtrages (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 110). Prononc. et Orth.: [ʀ
əplɑtʀa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) Fig. 1728 « raccommodage précaire » (Correspondance littéraire du Président Bouhier, n o9-10: Lettres de Mathieu Marais, 10, p. 16 ds Z. rom. Philol. t. 100, p. 733); 1740-55 « id. » (Saint-Simon, Mémoires, éd. A. de Boislisle, t. 24, p. 50); b) 1762 « réparation mauvaise et superficielle faite avec du plâtre » (Ac.). Dér. de replâtrer*; suff. -age*. Cf. anciennement replastrement fig. « raccommodage précaire » (ca 1600-29, G. de Tavannes, Mémoires, p. 219 ds Gdf.). Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 402. |