| RAILLÈRE, RAILLIÈRE, subst. fém. A. − Région. (Pyrénées et Sud-Ouest). Versant à pentes abruptes et caillouteuses. Sur l'autre bord, on quitta le ravin pour une vallée escarpée, une sorte de raillière croulante (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 205). B. − Conduit qui amène l'eau sur la roue d'un moulin. Les ancres tombent mais que pourraient-elles dans ce canal où l'eau file parfois comme à la raillère, au conduit d'un moulin (La Varende, Tourville, 1943, p. 207). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑjε:ʀ], [ʀa-], [-ljε:ʀ]. Homon. (ils raillèrent (v. railler). Littré, Lar. Lang. fr.: raillère; Rob. 1985: raillère: ,,Variante orthographique: raillière``. Étymol. et Hist. 1816 nom d'une source des Pyrénées (Maine de Biran, Journal, p. 180); 1869 (Littré: Raillère, s. f. Nom donné dans les Pyrénées à certains versants abrupts et raboteux). Empr. au gasc.ralhère, arralhère « éboulis, ravin profond plein d'éboulis » (Lespy-Raym.; Palay; ces dict. indiquent aussi l'empl. pour désigner la principale source de Cauterets) que Mistral assimile au prov. raiero « petite gorge de montagne, ravin, ruisseau » classé par FEW t. 10, p. 23a, avec l'a. fr. rahiere « conduit qui amène l'eau sur la roue d'un moulin » (1272 ds Gdf. Compl., s.v. rayere; fr. mod. reillère « id. » Boiste 1803-47), parmi les termes issus du lat. radius (représenté en fr. par rai* et le dér. a. fr. raie « jet »). |