| RADÉE, subst. fém. Région. (Sud-est). Pluie abondante et de courte durée. Synon. averse.Je (...) vins m'embusquer vers la porte Pacôme (...). Depuis une demi-heure je me trempais jusqu'aux os d'une radée qui ne décessait pas, quand j'entends le bruit d'une espagnolette (A. Daudet, Pte paroisse, 1895, p. 301).Prononc.: [ʀade]. Étymol. et Hist. 1810 (Molard, Mauv. lang. corr., p. 225: Radée. Grosse pluie survenue tout à coup; dites, averse); 1885 (A. Daudet, Tartarin sur les Alpes, 227 ds Burns, p. 39). Mot dial., cf. le lyonn. radée « id. » ds Du Puitsp., s.v. rado, dauph. rada « id. » ibid., dér. de l'anc. adj. rade « torrentueux, impétueux » fin xies. judéo-fr. Rabdes « (eaux) torrentueuses » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 120, 868), fin xiies. rade « rapide, impétueux » (Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, II, 6298) − fin xives. (Froissart, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 2, p. 162), encore en usage dans certains dial., cf. FEW t. 10, p. 66a, du lat. rapidus, v. rapide. |