| RABOUILLÈRE, subst. fém. Terrier où la femelle du lapin de garenne met bas et allaite ses petits. Bien trop de lapins, par malheur, commentait Malleret (...) L'année a été bonne pour eux. Ça en a fait des rabouillères (Vialar, Homme de chasse, 1961, p. 102).REM. Rabolière, subst. fém.,var. Déjà fûté, remuant, le corps fin, l'œil vif et noir, c'était bien vrai qu'il ressemblait à un lapin de rabolière (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 25). Prononc. et Orth.: [ʀabujε:ʀ]. Ac. 1740: rabouillere; dep. 1762: -ère. Étymol. et Hist. 1. 1542 raboulliere « trou, cavité » (Rabelais, Gargantua, IV, éd. R. Calder et M. A. Screech, p. 43, var. éd. E); 2. 1564 « terrier d'un lapin de garenne » (Thierry, s.v. caterolle: rabolliere); 1680 rabouillere (Rich.). Dér. du rad. de rabotte « lapin » (att. ds le Centre, v. FEW t. 16, p. 730a), issu par dissimilation de *robotte « id. », lui-même empr. au m. néerl. robbe « id. », v. FEW t. 16, p. 731. Cf. aussi rabot. |