| RÉTROVERSION, subst. fém. A. − ANAT., PATHOL. 1. ,,Inclinaison en arrière de l'axe vertical d'un organe, sans flexion`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Rétroversion de la matrice, de l'utérus. La rétroversion du plateau tibial, (...) [liée] à la marche fléchie, fréquente chez les montagnards et certains hommes préhistoriques (Hist. sc., 1957, p. 1386). 2. Rétroversion dentaire. ,,Version d'une dent en arrière de sa position normale sur l'arcade`` (Verch.-Bud. 1981). B. − Rare. Inversion, changement de sens. La machine, par une rétroversion due à l'inépuisable et vraiment providentielle invention de Bottom, saurait venger les honnêtes gens. C'est-à-dire qu'au lieu de couvrir de gloire, cette fois, elle huerait, brairait, sifflerait, ruerait, coasserait, glapirait et conspuerait tellement la « pièce », qu'il serait impossible d'en distinguer un traître mot! (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 93). REM. 1. Rétroversé, -ée, adj.,,Qui a subi une rétroversion`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Utérus rétroversé (Méd. Biol.t. 31972). 2. Rétroversif, -ive, adj.[En parlant d'un caractère] Qui a tendance à se replier sur son propre passé (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972 et Piéron 1973). Anton. proversif (s.v. pro-). Prononc.: [ʀetʀ
ɔvε
ʀsjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1783 rétro-version de l'utérus (Journal de méd., chir., pharm., t. 59, p. 38). Formé de l'élém. rétro-* et de version*, d'apr. le lat. retrovertere « retourner, renverser », francisé d'apr. verser* en retroverser, att. une fois, au sens de « changer en son contraire » (ca 1300, Macé, Bible, Genèse, 362, éd. J. R. Smeets, p. 17); retroversion est att. une fois en 1632 dans le domaine de la théol., dans un sens peu clair (v. P. Gassendi, Lettres familières à François Luillier, pp. 29-30, où Gassendi attribue l'empl. de ce terme à un Père Jésuite, dans un ouvrage qu'il n'a pas été possible de vérifier). |