| RÉTRACTATION, subst. fém. [Corresp. à rétracter2] Action de se rétracter, de se dédire, de revenir sur ce qu'on a dit, fait ou écrit; résultat de cette action. Synon. désaveu.Rétractation formelle, publique; amener qqn à une rétractation; faire sa rétractation; être prêt à toutes les rétractations. Viennent alors les compliments doucereusement hypocrites, les interrogations qui sont des traquenards, les affirmations où, si vous le suivez, tout à coup, il vous arrête par un: « Ah! mon bon ami, je ne vais pas aussi loin que vous! » suivi à peu près d'une rétractation de ce qu'il a avancé. Enfin cet art de parler sans rien dire, que l'homme de Médan possède comme pas un (Goncourt,Journal, 1893, p. 443).− DR. ,,Fait de revenir, en vue de détruire les effets juridiques, sur un acte qu'on avait volontairement accompli`` (Cap. 1936). Rem. Empl. parfois comme synon. de rétraction (v. ce mot A): Les désavantages [du système tubulaire] sont: (...) rétractation, jusqu'ici impossible à éviter, des peaux, si nombreuses, employées dans les appareils (Schmitt, Simon, Guédon, Nouv. manuel organiste, 1905, p. 153). Prononc. et Orth.: [ʀetʀaktasjɔ
̃]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. I. Ca 1377 « remaniement, retouche » (Songe du Vergier, éd. M. Schnerb-Lièvre, t. 1, p. 115: saint Augustin fist un livre de Retractacion). II. 1549 « action de rétracter, de se rétracter » (Est.). I empr. au lat. retractatio « remaniement, retouche, correction » (Retractationes, titre d'un ouvrage de Saint Augustin, dans lequel il reprend pour les expliquer mieux les opinions contenues dans ses ouvrages antérieurs); dér. de retractare (rétracter2*). II dér. de rétracter2*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 56. |