| RÉSÉQUER, verbe trans. CHIR. Enlever par résection. Pour rechercher ces parasites à l'autopsie, il suffit de réséquer la veine porte et même la veine cave entre deux ligatures (Brumpt, Parasitol., 1910, p. 293).P. métaph. Ma poésie te recevra à bras ouverts, comme un pou résèque, avec ses baisers, la racine d'un cheveu (Lautréam., Chants Maldoror, 1869, p. 288).Prononc. et Orth.: [ʀeseke], (il) résèque [-sεk]. Passy 1914 a une var. [-sεke]. Besch. 1845, Barbeau-Rodhe 1930 écrivent re- et [-ʀ
ə-]. Barbeau-Rodhe 1930 [ʒ
ə
ʀsεk], [ʒ
ʀ
ə-] je resèque. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) [1352 « biffer, retrancher » (s. réf. ds FEW t. 10, p. 292a)]; b) 1395 « retrancher (quelqu'un d'une société, etc.) » (Ordonnances des Rois de France, t. 8, p. 225: feussent [...] resquiez [sic] dudit Estude); 1399 (ibid., p. 338: sur peine [...] d'estre resequiez de leur serement); 2. 1478 « extirper » (G. de Chauliac, Guidon en fr., f o237 ds Sigurs, p. 307: [par cauteres sont] les glandulles resequees); 3. 1827 chir. « enlever par résection » (Encyclop. méthod. Méd. t. 12, s.v. résection: réséquer la tête de l'humérus). Empr. au lat.resecare « enlever en coupant, tailler, rogner; retrancher, supprimer », dér. de secare « couper », préf. re- (re-*). Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, p. 44. − Vaganay (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 152. |