| RÉPONS, subst. masc. A. − RELIG. CATH. ,,Refrain repris par le chœur, alternant, dans la psalmodie responsoriale [qui qualifie tout chant où alternent versets et répons, où se répondent soliste et chœur], avec les versets donnés par un soliste`` (Foi t. 1 1968). Dans le quartier de la cathédrale et de l'évêché (...) de grands arbres dépassant les murs se bercent au bruit des cloches et des répons (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 140).Il y a des motets libres, et des Répons, dont la matière musicale n'est pas empruntée au chant grégorien (les Répons de la Semaine Sainte: Palestrina, Vittoria, Ingegneri, etc.) (Potiron, Mus. église, 1945, p. 69). − P. anal. Il semblait qu'après une phrase périodiquement prononcée, la rue entière, en manière de répons, imitât le battement des tambours funèbres (Malraux, Espoir, 1937, p. 279). − En partic. Répons bref. ,,Aux petites heures du Bréviaire Romain et à Laudes et Vêpres du Bréviaire monastique, répons psalmique très court, suivant la Leçon brève`` (Foi t. 1 1968). Les morceaux du chant liturgique et les pièces accessoires telles que les petits versets, les répons brefs (...) n'embrassent pas deux octaves (F. Clément, Hist. gén. mus. relig., 1860, p. 82). B. − TYPOGR. Signe typographique (.) indiquant les répons dans les livres de liturgie. Les versets et les répons sont employés dans les ouvrages de religion tels que paroissiens, missels, bréviaires, antiphonaires, livres d'heures, etc. (É. Leclerc, Nouv. manuel typogr., 1932, p. 152). Prononc. et Orth.: [ʀepɔ
̃]. Ac. 1694, 1718: respons; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « parole, geste faits en retour à une parole, une demande » (Roland, éd. J. Bédier, 420); 2. ca 1190 liturg. faire le respont [des psaumes] (Renart, éd. M. Roques, 12324); ca 1223 respons chanter (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. Fr. Koenig, 1 Mir 31, 210); 3. 1803 typogr. répons-bref (Boiste). Mot demi-sav., du subst. lat. responsum (part. passé neutre subst. de respondere, v. répondre), dans la lang. class. « réponse; consultation d'un jurisconsulte »; dans la lang. chrét. « répons, graduel » (1remoit. xiies., Honorius d'Autun ds Du Cange, s.v. gradale; v. aussi Blaise Latin. Med. Aev.). Fréq. abs. littér.: 79. |