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RÉMITTENT, -ENTE, adj.
MÉD. [En parlant d'une affection, d'un trouble, d'un symptôme] Qui présente des poussées et des atténuations successives. On a décrit un tétanos discontinu ou rémittent (Camus, Gournayds Nouv. Traité Méd.fasc. 2 1928, p. 803).Psychose rémittente (Poinso-Gori 1972).
Fièvre rémittente. ,,Fièvre se présentant sous forme d'une série d'accès très rapprochés, entre chacun desquels la température ne revient pas à la normale et ne présente qu'une rémission plus ou moins marquée`` (Garnier-Del. 1958). Les lieux voisins des marais, ou dans les environs desquels pourrissent des matières végétales, amoncelées et mêlées avec quelques substances animales, fourmillent de fièvres intermittentes et rémittentes (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 180).
Prononc. et Orth.: [ʀemitɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1756 (Encyclop. t. 6, p. 729b: fièvre continue rémittente; p. 737b: fièvre rémittente). Empr. au lat.remittens, part. prés. de remittere (remettre*), ici au sens « s'apaiser, se calmer (au réfléchi ou au passif, en parlant d'une douleur, d'une maladie) ». Cf. Celsus, 3, 12 ds Forc.: febres, quae certum habent circuitum, et ex toto remittuntur « des fièvres qui [...] se calment ». Cf. l'angl. remittent fever (1693 ds NED).
DÉR.
Rémittence, subst. fém.,méd. Caractère d'une maladie ou d'une manifestation pathologique rémittente; (période d')atténuation dans une maladie ou une manifestation pathologique. Dans une rémittence du mal, le feu duc se fit porter à l'Académie pour y voter (La Varende, Saint-Simon, 1955, p. 107).P. anal. Accalmie, reflux, affaiblissement de quelque chose. Le 29 au matin il y a rémittence, mais le soir le vent reprend avec plus de force et ne cesse que le 30 pour être bientôt remplacé par un coup de vent plus violent encore (Dumont d'Urville, Voy. Pôle Sud, t. 2, 1842, p. 187).Les puissances de l'âme humaine (...) sont sujettes à des rémittences, à des défaillances graduelles (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 527). [ʀemitɑ ̃:s]. 1resattest. a) 1776 méd. (L. Lépecq de La Cloture, Obs. sur les maladies épidémiques, Printemps et Été de 1770, section II, obs. X, p. 40: il se fit une rémittence dans les douleurs), 1827 (Encyclop. méthod. Méd. t. 12), b) 1842 p. anal. (Dumont d'Urville, loc. cit.), 1851 (Cournot, loc. cit.); de rémittent, suff. -ence (-ance*).
BBG.Arveiller (R.). Doc. lexicogr. tirés des dict. In: [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, p. 268. − Quem. DDL t. 9.