| RÉASSURER, verbe trans. A. − 1. Rendre sûr à nouveau. Quel pouvait et devait être à présent notre rôle dans un monde neuf? Il ne s'agissait pas seulement de reprendre et de réassurer notre place, mais bien aussi de reconstruire (Gide,Ainsi soit-il, 1951, p. 1235). 2. Affermir, rendre stable à nouveau. Ayant bien réassuré son chapeau sur son front mouillé, il voyait filer les parois du tunnel (Jouve,Scène capit., 1935, p. 33). B. − DR. COMM. Assurer (un assureur) contre les risques qu'il couvre. − Empl. pronom. réfl. L'assureur qui se réassure reste, aux termes de la loi française, seul responsable vis-à-vis de l'assuré (Bern.-Colli1981, s.v. réassurance). Prononc. et Orth.: [ʀeasyʀe], (il) réassure [-sy:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1647 reasseurer (Cleirac, Us et coustumes de la mer, p. 250). Dér. de assurer*; préf. re-*. DÉR. Réassurance, subst. fém.,dr. comm. ,,Assurance de l'assureur qui se garantit lui-même contre le risque d'avoir à payer à ses assurés un sinistre trop important ou des sinistres en trop grand nombre`` (cida 1973). Les capitaux à garantir [pour les assurances maritimes] sont fréquemment de l'ordre de plusieurs centaines de millions et atteignent parfois plusieurs milliards de francs, ce qui dépasse le plus souvent le « plafond » des compagnies d'assurances nationales. Le mécanisme de la réassurance entre alors en jeu (M. Benoist, Pettier,Transp. mar., 1961, p. 12).− [ʀeasyʀ
ɑ
̃:s]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1681 (Ordonnance, août ds Rec. gén. des anc. lois fr., éd. Isambert, t. 19, p. 324); de réassurer, suff. -ance*. |