| RÂLEMENT, subst. masc. Vieilli A. − Bruit produit par quelqu'un qui râle. Synon. râle2.Râlement sourd. Je fus interrompu par un râlement effrayant, comme ceux qui viennent quelquefois, après trois nuits muettes, éveiller le silence de la mort dans les ruines d'une ville saccagée (Nodier, Fée Miettes, 1831, p. 128).Ici le comte fit un bond affreux, se réveilla (...) et tomba en travers de son lit, les yeux grands, ouverts, fixes, presque sans pouls et faisant entendre un râlement sourd et étouffé (Sue, Atar-Gull, 1831, p. 12).C'est fait, monsieur, dit-elle avec un râlement qui sembla déchirer son gosier (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 684). B. − P. anal. Bruit rauque semblable à celui que fait quelqu'un qui râle. Souvent, au bord d'une fosse dans laquelle on descendait une bière avec des cordes, j'ai entendu le râlement de ces cordes (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 489).Et le vent du désert soufflait un râlement Lamentable, et la nuit lugubre en était pleine (Leconte de Lisle, Poèmes trag., 1886, p. 107). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɑlmɑ
̃]. Ac. 1694, 1718: raslement; dep. 1740: râlement. Étymol. et Hist. 1611 rallement (Cotgr.); 1680 râlement (Rich.). Dér. de râler*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 18. |