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PYLÔNE, subst. masc.
A. − ARCHÉOL. À l'entrée des temples égyptiens, portail monumental constitué d'un double massif de maçonnerie en forme de pyramide tronquée dont les quatre faces étaient couvertes de peintures et d'inscriptions. Pylônes de Louxor. Le monde chrétien tout entier a encore à désirer un monument historique pareil à ceux qui dominent l'ancien monde et consacrent la mémoire de ses destinées, comme ses pyramides, ses obélisques, ses pylônes et ses portiques dominent encore la terre qui lui fut connue, et y consacrent la grandeur antique (Vigny, Vérité art, 1829, p. xii):
Derrière les colonnes s'élevait un pylône gigantesque composé de deux monstrueux massifs, enserrant une porte monumentale plutôt faite pour laisser passer des colosses de granit que des hommes de chair. Gautier, Rom. momie, 1858, p. 226.
B. −
1. ARCHIT. MOD. Pilier de maçonnerie de forme quadrangulaire ornant l'entrée d'une avenue, d'un pont. Les pylônes du pont Alexandre III (Ac.1935).
2. TECHNOL. Poteau en ciment armé ou fait d'une charpente métallique destiné à supporter des échafaudages, des câbles aériens, des antennes, etc. Synon. colonne, mât, pilier, support.Ce jour-là, en revenant vers le poste, Maxence admirait, au-dessus des gravats desséchés de la presqu'île, les quatre grands pylônes de la télégraphie sans fil (Psichari, Voy. centur., 1914, p. 137).Le public rit des mots: Danger de mort, écrits sur les pylônes. Il sait qu'elle guérit tout, l'Électricité, même les « névroses » à la mode (Morand, 1900, 1931, p. 76).Au-delà de la fenêtre (...) se succèdent des pylônes de haute tension le long d'une route (Butor, Modif., 1957, p. 36).
Prononc. et Orth.: [pilo:n]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. a) 1819 archéol. (Boiste); b) 1904 archit. mod. (Nouv. Lar. ill.); 2. 1888 technol. (Degrand, Résal, Ponts en maçonn., p. 538). Empr. au gr. π υ λ ω ́ ν « grande porte, porche, portail », dér. de π υ ́ λ η « porte ». Fréq. abs. littér.: 148.