| PUGNACITÉ, subst. fém. Littér. Propension à combattre et à aimer les luttes corporelles. [Mon voisin de ville] tire le suprême bénéfice d'apprendre à vieillir dans la joie juvénile des peuplades noires exemptes d'inquiétude − mais non de pugnacité au signal de l'ennemi (Blanche, Modèles, 1928, p. 188).− Au fig. Ardeur dans un combat idéologique ou dans la défense d'intérêts. Manquer de pugnacité. Et maintenant que l'Action française lui manque pour exercer sa pugnacité, il s'en prend à ceux qui sont tout stupéfaits de le voir se dresser en adversaire (Gide, Journal, 1948, p. 318). REM. Pugner, verbe intrans.Exercer sa pugnacité. Bien équilibré sur les orteils, il pugnait des coudes à ravir (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 336). Prononc.: [pygnasite]. Étymol. et Hist. 1788 (De Pauw, Recherches philosophiques sur les Grecs, II, 256 ds Gohin, p. 262). Empr. au lat.pugnacitas « ardeur au combat, combativité » et au fig. « âpreté »; cf. angl. pugnacity 1605, v. NED. Bbg. Gohin 1903, p. 262. |