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PUBÈRE, adj.
[En parlant d'un garçon ou d'une fille] Qui a l'âge de la puberté. Mon cousin plus âgé barbotait dans la caisse Avecque mon concours Et dans le personnel choisissait ses maîtresses, Ce que je sus le jour Où, devenue pubère, on m'apprit la morale Et les bonnes façons (Queneau, Si tu t'imagines, 1952, p. 13).Chez la femme pubère, les œstrogènes provoquent l'épaississement de la muqueuse utérine avec formation de nombreuses glandes (Quillet Méd.1965, p. 482).
♦ Empl. subst. Personne qui a atteint l'âge de la puberté. Possesseurs de fruits mûrs que dirai-je aux insultes Ouïr ta voix ligure en nénie ô maman Puisqu'ils n'eurent enfin la pubère et l'adulte De prétexte sinon de s'aimer nuitamment (Apoll., Alcools, 1913, p. 91).
− DR. Qui a atteint l'âge où la loi permet le mariage. Synon. mariable, nubile.Suivant la loi romaine, un garçon était pubère à quatorze ans, et une fille à douze (Ac.).C'était MmeDucru qui l'avait offerte [une couronne] car elle avait cinq filles pubères en mal d'époux (Aymé, Brûlebois, 1926, p. 110).
REM.
Pubéral, -ale, -aux, adj.Relatif, propre à la puberté. Synon. pubertaire.Croissance, évolution, maturité pubérale. La crise pubérale est difficile: il faut surtout y prévenir le repliement, le scrupule, les pudeurs maladives et les blessures superflues (Mounier, Traité caract., 1946, p. 242).
Prononc. et Orth.: [pybε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1392 dr. « qui a atteint ou dépassé l'âge de la puberté » (Ordonnances des rois de France de la troisième race, éd. Secousse, t. 7, p. 521); 1734 physiol. « qui a atteint l'âge où les individus sont aptes à se reproduire » (Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, 3 ds Littré). Empr. au lat.puber « pubère, adulte ». Fréq. abs. littér.: 21.