| PSYCHOTHÉRAPIE, subst. fém. MÉD. Thérapeutique des maladies psychiques, des troubles de la personnalité ou du comportement par des procédés psychiques, en particulier par le moyen de la parole. La connaissance exacte des causes apportant des troubles permanents ou conditionnés permet une psychothérapie associée aux thérapeutiques médicales. Des conseils sont donnés aux parents, l'enfant est suivi par les médecins et les psychologues du centre, tout en poursuivant sa scolarité (Encyclop. éduc.,1960, p. 200).Le champ de la psychothérapie est très vaste, allant des troubles caractériels et des névroses jusqu'aux affections psychosomatiques et même aux psychoses (Sill.1965).La psychanalyse était, au commencement, pour Freud, une psychothérapie relativement brève (Ancelin1971).− En partic. Thérapeutique moins profonde, moins complète et moins intensive que la psychanalyse. Psychothérapie directive, relationnelle. Dans la psychanalyse classique l'analysé est couché sur le divan et il parle seul. L'analyste derrière lui est invisible et muet. En psychothérapie l'analysé est assis en face de l'analyste. Il le voit et l'entend. L'analyste commente les rêves, explique et parfois dirige (Choisy, Psychanal.,1950, p. 205). ♦ Psychothérapie analytique/en profondeur. Thérapeutique utilisant partiellement les principes et les techniques de la psychanalyse. En psychiatrie infantile, la psychanalyse classique est généralement impossible (...) et la psychothérapie en profondeur doit s'adapter à la psychologie particulière des jeunes sujets (Porot1960). ♦ Psychothérapie collective/de groupe. ,,Psychothérapie administrée simultanément à plusieurs malades, notamment des malades présentant des troubles du comportement et dont les caractères sont, autant que possible, différents et plus ou moins complémentaires, de façon à favoriser les discussions organisées`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Les psychothérapies de groupe sont destinées plus à des troubles du comportement et des relations avec autrui qu'à des états proprement névrotiques (Pédag.1972). Prononc. : [psikoteʀapi]. Étymol. et Hist. 1888 (Barrès, M. Renan, p. 90 : Ainsi se justifient ces Essais de Psychothérapie); 1948 psychothérapie de groupe (P. Bernard, Évolution psychiatrique, nov.-déc., no4 ds Ancelin Sc. hum. 1982). Comp. de l'élém. formant psycho-* et de thérapie*. Fréq. abs. littér. : 16. DÉR. Psychothérapique, adj.,méd. Qui relève de la psychothérapie. Action, cure, technique, traitement psychothérapique. Des équipes de spécialistes constituées par un pédo-psychiatre, un psychologue, une assistante sociale étudient dans chaque centre [psycho-pédagogique] les problèmes d'ordre éducatif et psychothérapique posés par les enfants mis en observation (Encyclop. éduc.,1960, p. 200).Toutes les méthodes psychothérapiques (soutien moral, suggestion, rééducation, psychanalyse, etc.), qui sont fondées sur la communication entre le thérapeute et le malade, poursuivent des buts identiques, c'est-à-dire l'épanouissement de la personnalité et une meilleure intégration sociale du sujet (Sill.1965).− [psikoteʀapik]. − 1resattest. [1894, Rob.] 1925 un traitement psychothérapique (May ds Nouv. Traité Méd. fasc. 4, p. 12), 1932 institut psychothérapique (Céline, Voyage, p. 519); de psychothérapie, suff. -ique*. BBG. − Quem. DDL t. 24, 29. |