| PRÉPOTENT, -ENTE, adj. Vieilli. [En parlant d'une pers.] Qui dispose d'un pouvoir absolu et abusif. Burty m'entraîne chez Haviland, dont il doit faire voir la fabrique aux Kestner, à cette famille prépotente en l'heure actuelle (Goncourt, Journal, 1878, p.1238).Un prépotent chef de douaniers (Larbaud, Journal, 1932, p.259).− P. anal. [En parlant d'une chose] Qui domine tout. Ce fut donc, en l'âme de la Vierge, comme une sorte de triptyque. La douleur prépotente, parvenue à l'état intense sur le panneau du milieu et de chaque côté, l'angoisse, le ténesme d'une attente (Huysmans, Oblat, t.2, 1903, p.161). ♦ P. anal. ou au fig. Synon. de prépondérant.La vie n'est pas si courte que cela, ni si brève (...). La patience y a son rôle qui est prépotent (Verlaine, OEuvres compl., t.4, Mes hôp., 1891, p.302).Synon. de imposant.La graisse du mari a quelque chose de prépotent qui indispose tout d'abord contre lui (Goncourt, Journal, 1894, p.559). Prononc.: [pʀepɔtɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Étymol. et Hist. 1450 prepotent prelïateur (Arnoul Gréban, Myst. de la Passion, éd. O. Jodogne, 108); cf. déb. xvies. la prepotente cité (Fossetier, Cron. Marg., ms. Brux., 10511, V, IV, 6 ds Gdf.). Empr. au lat. class. praepotens, -entis «très puissant», comp. de prae- «devant, en avant» (v. pré- élém. préf.) et de potens, -entis «puissant». |