| PRÉCOMPTER, verbe trans. A. − DR. COMM. Estimer, calculer par avance un bien, une somme à déduire d'un règlement. L'époux qui a ameubli un héritage, a, lors du partage, la faculté de le retenir en le précomptant sur sa part pour le prix qu'il vaut alors (Code civil, 1804, art. 1509, p.278).Plusieurs autres Lois et Décrets portent que les pensions ecclésiastiques seront précomptées sur les traitements des desservants: elles l'étoient avec rigueur sur ce misérable viager de 300 ou de 500 francs (Chateaubr.,Disc. et opin., 1826, p.89). B. − DR. DU TRAVAIL, ASSUR. SOC. Prélever une somme par retenue sur un salaire, un revenu au profit d'un organisme. Précompter les cotisations à la Sécurité sociale. Prononc. et Orth.: [pʀekɔ
̃te], (il) précompte [-kɔ
̃:t]. Ac. 1694: pre- mais pré- s.v. compter); 1718: pre-; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist. 1437 «établir une estimation de ce que le débiteur cède à son créancier» (Coust. d'Anjou et du Maine, II, 179, Beautemps-Beaupré ds Gdf.); 1547 «déduire» (Budé, Institution du prince, ch. 33 ds Hug.); 1610 spéc. «déduire à l'avance (une taxe) d'un revenu» (Fauchet, Origines des chevaliers, I.II, 527 vo, ibid.). Dér. de compter*; élém. préf. pré-*. |