| * Dans l'article "POSTÉRIEUR, -EURE,, adj. et subst. masc." POSTÉRIEUR, -EURE, adj. et subst. masc. I. − Adj. (compar.). Anton. antérieur. A. − [Dans le temps] Qui suit, qui vient après. 1. Postérieur (+ de + durée) + à + compl. − [Appliqué à des pers.] Il faut regarder de près à ce qu'un écrivain qui est si postérieur à cette époque, nous dit de ces dettes qui troublèrent la cité athénienne (Fustel de Coul.,Cité antique, 1864, p.342). − [Appliqué à des choses] L'ouvrage de l'Esprit est postérieur de plusieurs années aux premiers écrits de Condillac (Cousin,Hist. philos. XVIIIes., t.1, 1829, p.38).Les aperçus que jette M. Focillon sur les époques postérieures à celle qu'il étudie et qui conservent, au sein de leurs pires débordements, la nostalgie du Moyen-Âge (Lhote,Peint. d'abord, 1942, p.54). 2. Absol. Synon. ultérieur.Date, époque postérieure; générations postérieures. Si je suis tenté de mentir, ce sera plus tard, quand il s'agira de très grandes fautes, bien postérieures (Stendhal,H. Brulard, t.1, 1836, p.49): . La Légende des Siècles paraît deux ans après les Fleurs du Mal. Quant aux oeuvres postérieures d'Hugo, elles n'ont été publiées que longtemps après la mort de Baudelaire.
Valéry,Variété II, 1929, p.137. Rem. Bien qu'il soit à l'orig. un compar., postérieur est parfois modifié par très, chez plusieurs écrivains (d'apr. Colin 1971). Les lois fondamentales (...) sont évidemment l'ouvrage d'une force supérieure à l'homme; (...) l'écriture même, très postérieure, est pour elles le plus grand signe de nullité (J. de Maistre, Constit. pol., 1810, p.31). B. − [Dans l'espace] 1. ANAT. Qui est derrière, qui est situé à l'arrière de quelque chose. Membres postérieurs, pattes postérieures; chambre postérieure de l'oeil; axe, coupe postérieur(e); partie postérieure de la tête, du tronc. C'est de l'aorte postérieure droite que naissent toutes les autres artères (Cuvier,Anat. comp., t.4, 1805, p.281).Mon Galgo (...) a un spasme qui ne s'arrête jamais, même quand il dort, dans le muscle de la cuisse postérieure droite (Montherl.,Bestiaires, 1926, p.419).Pour soutenir le développement du tronc supérieur, les muscles renforcés de la région postérieure du tronc contrastent avec un fessier réduit (Mounier,Traité caract., 1946, p.212). 2. PHONÉT. Prononcé en arrière de la bouche, qui a son point d'articulation en arrière de la cavité buccale. Anton. antérieur.Consonnes, voyelles postérieures. Le «a» postérieur dans pâte (Mar.Lex.1933, Ling. 1972). II. − Subst. masc., fam. Fesses, derrière d'une personne. Synon. arrière-train (pop.), cul (vulg.), popotin (pop., fam.).Tomber sur son postérieur. Est-ce qu'il n'aurait pas chaussé le bout de son pied dans le postérieur de ce farceur de Simonnin quand il a fait le sourd? (Balzac,Chabert, 1832, p.24).Le bon temps de la campagne d'Iéna, quand on poursuivait l'ennemi jusqu'à Stettin, et que les culottes mouillées collaient à la peau du postérieur (Adam,Enf. Aust., 1902, p.370). REM. Postère, subst. masc.,synon. fam. (supra II).S'allongeant sur un tapis ad hoc, [elle] commença les quelques mouvements qui donnent à la femme un ventre plat, des seins menus et arrogants, une taille fine, des cuisses fuselées et un postère bien ferme (Queneau,Pierrot, 1942, p.83). Prononc. et Orth.: [pɔsteʀjoe:ʀ]. Ac. 1694, 1718: posterieur; dep. 1740: -té-. Étymol. et Hist. 1. 1475 «qui est placé après, dans le temps» (Arch. Nord, B 19509 ds IGLF); 2. 1480 «qui est placé après, dans l'espace» (Baratre infern., B.N. 450, fo45 vods Gdf. Compl.); 3. 1566 subst. fém. plur. «les fesses» (H. Estienne, Aplogie pour Herodote, ch. 36 ds Hug.); 1798 subst. masc. «le derrière» (Ac.). Empr. au lat. posterior «postérieur, de derrière», «qui vient en second lieu». Fréq. abs. littér.: 1249. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5172, b) 388; xxes.: a) 325, b) 493. DÉR. Postériorité, subst. fém.Caractère, état de ce qui est postérieur à quelque chose dans le temps. Anton. antériorité.Établir la postériorité d'un fait par rapport à un autre. Qu'on dispute sur la postériorité ou l'antériorité de l'esprit, à la bonne heure: mais qu'on le nie au nom de la fatalité, c'est une exclusion que rien ne justifie (Proudhon,Syst. contrad. écon., t.1, 1846, p.363).Des localisations d'ordre, avec réactions possibles à l'antériorité (celle-ci étant douée de degrés quantitatifs discernables), à la simultanéité, et à la postériorité (douée également de degrés) (Piéron,Sensation, 1945, p.52).− [pɔsteʀjɔ
ʀite]. Ac. 1694, 1718: posteriorité; dep. 1740: -té-. − 1resattest. a) 1460-66 «état d'une chose postérieure à une autre» (Martial d'Auvergne, Arrêts d'amour, le VeArrest, éd. J. Rychner, 27); b) 1482 [date de l'éd.] «postérité» (P. Ferget, Mirouer de la vie humaine, fo71 rods Gdf.); dér. sav. de postérieur*, d'apr. le lat. posterior (v. postérieur), suff. -(i)té*. BBG. −Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t.31, p.299. |