| PORTE-ÉPÉE, subst. masc. A.− ARM. Pièce de cuir ou d'étoffe ajoutée à la ceinture pour permettre d'y attacher l'épée. Le porte-épée, sous Henri IV et Louis XIII, s'accrochait par le sommet d'un triangle et se divisait en plusieurs courroies bouclées sur le fourreau de l'épée et retenues par une longe allant s'agrafer au ceinturon du côté droit (Leloir1961). B.− Rare, littér. Celui qui porte l'épée, et plus généralement, les armes, pour combattre. La France libre avait réussi à se faire reconnaître par le sentiment du public et par le consentement des chancelleries, non seulement comme porte-épée de la France, mais encore comme la gérante inébranlable de ses intérêts (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 216). C.− Synon. usuel de xiphophore (s.v. xiph(o)-).La longue nageoire caudale du Xiphophore ou Porte-épée (Zool.,t. 3, 1972, p. 1112 [Encyclop. de la Pléiade]). Prononc. et Orth. : [pɔ
ʀtepe]. Ac. 1694, 1718 : porte-espée; dep. 1740 : porte-épée, plur. des porte-épée (id. ds Rob., Lar. Lang. fr.); Littré : des porte-épée(s). V. porte-. Étymol. et Hist. 1. 1552 « certain officier de la ville d'Alost » (Coutumes des deux villes et du pays d'Alost, Rubrique II, article premier, X ds Nouv. Coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, I, 1107); 2. 1564 « celui qui porte l'épée d'un autre » (Thierry); 3. 1581 « morceau de cuir attaché à la ceinture et servant à porter l'épée » (Vente de meubles de Rob. Richer, G 3440, A. Seine-Inférieure ds Gdf. Compl.). Comp. de l'élém. de compos. porte-* et de épée*. |