| POITRINIÈRE, subst. fém. A. − Dans un harnais, courroie qui passe sur le poitrail du cheval. Les boutiques de bourreliers (...) sont de vrais ateliers de broderie, tous les harnais (...), sacoches, poitrinières, couverts de points à l'aiguille en laines multicolores et d'entrelacs de cuir formant des mosaïques minutieuses (T'Serstevens,Itinér. esp., 1933, p.135).Au collier, au licol, à la poitrinière, à la bricole, jusqu'aux avaloirs qui descendent sur leurs cuisses mouillées [des mules], les grelots sonnaient (Morand,Flagell. Séville, 1951, p.78). B. − Pièce en forme de traverse, protégeant la poitrine de certains artisans. (Dict.xixeet xxes.). Synon. conscience (v. ce mot II C 3 b). C. − TEXT. Barre transversale, placée à l'avant du métier à tisser, sur laquelle passe le tissu pour aller s'enrouler sur le déchargeoir. La nappe des fils (...) tramée et transformée en tissu passe sur une plaque de fonte arrondie (...), dite «poitrinière», puis sur un rouleau entouré de tôle perforée appelant le tissu qui s'enroule sur un rouleau (...) pressant constamment sur le rouleau (Thiébaut,Fabric. tissus, 1961, p.139). Prononc.: [pwatʀinjε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1413 «cuirasse» (doc. Arch. de Tournai ds Gdf.); 2. 1723 «pièce du métier de rubanerie en forme de traverse, sur laquelle l'ouvrier appuie sa poitrine» (Savary); 3. 1800 terme de paumier-raquetier (Boiste); 4. 1829 «courroie qui passe sous le poitrail du cheval» (ibid.). Dér. de poitrine*; suff. -ière*. |