| PLEURE-MISÈRE, subst. Personne qui se plaint sans cesse de manquer d'argent, qui feint d'être dans la gêne. On leur avait bien conté la naissance de Lise et son histoire, mais ils ne voyaient en elle qu'une vieille originale, ruinée réellement ou pleure-misère (...) comme il n'en manque pas en province (Lacretelle, Hts ponts, t.4, 1935, p.228).Ainsi, mademoiselle de Chèvreloup réalisait-elle le type si fréquent de la riche pleure-misère qui, même lorsqu'elle sort de la banque, a toujours l'air de sortir de quelque bureau de bienfaisance (Morand, Fin siècle, 1957, p.204).Prononc. et Orth.: [ploeʀmizε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Plur. des pleure-misères (v. prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p.242 pour des cache-misères). Étymol. et Hist. 1798 (Ac.). Comp. de pleure, forme de pleurer* et de misère*. |