| PLANÉ, adj. et subst. masc. I. − Loc. Vol plané A. − Vol d'un oiseau qui plane. Le vol plané d'un épervier (Barrès, Colline insp., 1913, p.77). B. − Vol d'un avion dont les moteurs sont arrêtés ou très ralentis. Des balles crépitent. Meynestrel se retourne. Jacques voit son visage ensanglanté. Son sourire semble dire: «Tu vois, nous leur apportons la paix, et ils nous canardent!...» L'avion, touché à l'aile, descend, en vol plané (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p.719).Montgomery, en 1883, et Lilienthal, en 1891, réalisèrent les premiers vols planés (Jeux et sports, 1967, p.1615). C. − Fam. Chute (par-dessus un obstacle) (d'apr. Esn. Poilu 1919). Faire un vol plané par-dessus la haie. − P. ell., empl. subst. masc. Je lui parlais allemand [à un blessé]. −Debout, lui dis-je, et tâche de marcher droit! On les met. −Je ne peux pas bouger, me fit-il. Je dois avoir la jambe cassée. −Cela ne m'étonne pas, lui répondis-je en regardant en l'air pour mesurer la hauteur d'où il était tombé. Tu as fait un beau plané (Cendrars, Main coupée, 1946, p.39). II. − Subst. masc. Manoeuvre destinée à maintenir en vol un avion dont les moteurs sont arrêtés. L'avion, bientôt, ne pourrait compter que sur le plané. Et ils arrivaient sur la montagne de neige (Malraux, Espoir, 1937, p.823). − ÉQUIT. [Corresp. à planer2A 1 a] Moment où le cheval n'a plus d'appui au sol en franchissant un obstacle (d'apr. GDEL). Prononc.: [plane]. Homon. et homogr. planer1; plané. Étymol. et Hist.A. Adj. vol plané 1. 1869 d'un oiseau (Marey ds Rev. des cours scientifiques, p.603 ds Guilb. Aviat., p.632); 2. 1909 d'un aéroplane (Lar. pour tous). B. Subst. 1. 1903 d'un oiseau (Nouv. Lar. ill., s.v. planer); 2. 1932 d'un avion (Lar. 20e); 3. 1946 p.ext. «chute (d'une personne)» (Cendrars, loc. cit.). Part. passé adj. et subst. de planer2*. |