| PLÂTRIÈRE, subst. fém. A. − Carrière de gypse, de pierre à plâtre. Les mines de houille de Koumy, mal exploitées, ne rapportent presque rien; les carrières de marbre ne sont pas même exploitées; les pierres meulières et les plâtrières de Milo, la pouzzolane de Santorin, ne fournissent que des ressources insignifiantes (About, Grèce,1854, p.310).Une condition de grande importance pour l'obtention du meilleur rendement d'une plâtrière, est la situation du gisement près des moyens de transport (Cahen, Bruet, Carrières,1926, p.188). B. − Endroit où l'on prépare le plâtre cuit; usine où on le fabrique (synon. plâtrerie dér. s.v. plâtre); four à plâtre. La calcination du plâtre a lieu dans des fours, dits plâtrières, où l'on entasse la pierre à plâtre après l'avoir concassée. On bat ensuite ou l'on moud la pierre calcinée pour la réduire en poudre (Bouillet1859).Aux plâtrières, un ouvrier a eu le doigt pris dans la machine (Martin du G., Devenir,1909, p.185). Prononc. et Orth.: [plɑtʀijε:ʀ]. Ac. 1694, 1718: plas-; dep. 1740: plâ-. Étymol. et Hist. Fin xiiies. rue de la Platriere (Guillot De Paris, Dict des rues de Paris, 25 ds Barbazan et Méon, Fabliaux et contes, t.2, p.239); ca 1300 Les Plastrieres peut-être nom d'un lieu-dit à Pierrefitte dans la Seine-Saint-Denis (Guillaume de Saint-Pathus, Miracles de Saint Louis, éd. P. B. Fay, p.96 et 298: Renout des Plastrieres [cf. Quem. DDL t.15]); 1. 1462 plastriere «lieu où l'on fabrique le plâtre» (F. Villon, OEuvres, Problème, 4, éd. A. Longnon-L. Foulet, p.94); 2. 1580 «carrière de plâtre» (B. Palissy, Discours admirables, éd. A. France, p.358: aux plastrières de Montmartre). Dér. de plâtre*; suff. -ière (-ier*). Cf. lat. médiév. plastreria (1195 ds Du Cange, s.v. plasteria). Fréq. abs. littér.: 14. |