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PIÉTINEMENT, subst. masc.
A. −
1. Action de piétiner (v. ce mot A et B). Au moment où je souffrais du malaise causé par le piétinement auquel nous oblige une foule, un officier marcha sur mes pieds gonflés (Balzac, Lys, 1836, p.24).Une marchande de papiers peints ramassait à la hâte ses rouleaux à l'étal sur le pavé; elle les sauva du piétinement (Adam, Enf. Aust., 1902, p.527).
2. Bruit fait par un groupe (de personnes, d'animaux) qui piétine. Un remuement de chaises, un piétinement roulaient sous la voûte (Zola, Page amour, 1878, p.919).On entendait dans la cour obscure un sourd piétinement, des froissements d'armes. C'était un détachement qui partait (Guéhenno, Journal homme 40 ans, 1934, p.175).
B. − Au fig. Absence de progrès, stagnation. Plaisir et bien-être sont quelque chose, la joie est davantage (...). Ils sont, en effet, arrêt ou piétinement sur place, tandis qu'elle est marche en avant (Bergson, Deux sources, 1932, p.57).Il s'agit donc, pour le théâtre, de créer une métaphysique de la parole, du geste, de l'expression, en vue de l'arracher à son piétinement psychologique et humain (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p.107).
Prononc. et Orth.: [pjetinmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1770 «action de piétiner» (Raynal, Hist. Philos., IV, 4 ds DG); 2. 1832 «bruit fait en piétinant» (Hugo, N.-D. Paris, p.466); 3. 1888 fig. (Barrès, Barbares, p.178). Dér. de piétiner*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 318. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 54, b) 444; xxes.: a) 756, b) 612.