| PERSILLER, verbe trans. A. − [En parlant d'une préparation culinaire] Saupoudrer de persil haché fin. (Dict. xxes.). − P. anal. Parsemer de petits points ou de taches verdâtres. Les frondaisons rabougries, fripées et brûlées, ne faisaient que persiller le ciel (Goncourt,G. Lacerteux, 1864, p.197). B. − AGRIC. ,,Enlever mécaniquement les aspérités de certaines graines (persil, carotte) pour en faciliter le semis`` (Lexis 1975). C. − Vx. Racoler (d'apr. Larch. 1872). REM. Persillage, subst. masc.a) Bouch. Filaments de graisse qui parsèment une viande. La chair ne contient pas de persillage ni de marbrures de matières grasses (R. Lalanne,Alim. hum., 1942, p.71).b) Lait. Réseau de marbrures produites par des moisissures qui parsèment certains fromages. [Le] penicillium, agent de maturation (...) [du Roquefort] produit ces veines à teinte bleuâtre qui constituent le persillage (Pouriau,Laiterie, 1895, p.746).c) Au fig. Saupoudrage. Quatre obus à la fois et de temps à autre. Un persillage. En attendant les blessés gueulaient (Cendrars,Main coupée, 1946, p.55). Prononc.: [pε
ʀsije], (il) persille [pε
ʀsij] Étymol. et Hist. A. 1. a) 1694 fromage persillé «fromage présentant des moisissures vertes» (Ac.); 1895 le persillé «fermentation obtenue à l'intérieur des fromages» (Pouriau, op. cit., p.598); 1938 le persillé de savoie «fromage» (Mont.-Gottschalk); b) p.anal. 1911 le persillé «viande parsemée d'infiltrations graisseuses» (Macaigne, Précis hyg., p.216); 2. fig. 1694 «garnir de quelque chose» (Gherardi, Théâtre Italien, III, 147 ds DG: un coeur tout persillé de poudre à canon); 3. 1830 «viande accompagnée de persil» bouilli persillé (Balzac, OEuvres div., t.2, p.154); 4. 1864 «tacheter de taches verdâtres» (Goncourt, loc. cit.); d'où fig. 1886, déc. (Id., Journal, p.626: tout cela persillé de petites perfidies). B. 1840 «raccrocher le passant (en parlant d'une prostituée)» (Halbert d'Angers, Nouveau dict. complet de l'argot ds Larch. 1872). Dér. de persil*; dés. -er, att. d'abord au part. passé. |