| PAPELONNÉ, -ÉE, adj. A. − HÉRALD. [En parlant d'un écu ou, p.méton., d'une pièce honorable] Qui est chargé d'écailles figurées par des demi-cercles imbriqués. D'Arquinvilliers; D'hermine, papelonné de gueules; Hauvet de Neuilly: D'azur, à la croix d'argent, papelonnée de gueules (Lar. 19e).De gueules papelonné d'argent (Lar. 20e). B. − P. anal. Couvert (comme) d'écailles. Les hauts toits d'ardoises délicatement imbriquées et papelonnées (Gautier,Fracasse,1863, p.88). − Par pléonasme. Papelonné d'écailles. L'autre, plus richement habillée, s'emboîtait dans une espèce de fourreau étroit papelonné d'écailles successivement rouges et vertes (Gautier,Rom. momie,1858, p.177).Les démons, sous l'aspect connu des mauvais anges, aux ailes papelonnées d'écailles (Huysmans,Oblat, t.1, 1903, p.136). REM. Papillonné, -ée, adj.,rare. [Corresp. à supra A] À l'instar des nobles elles avaient leurs armoiries (...) d'azur à l'aigle d'or, bordées de sinople et papillonnées d'argent (Faral,Vie temps st Louis,1942, p.63). Prononc. et Orth.: [paplɔne]. Ac. 1762, 1798: papeloné. Étymol. et Hist.1. Fin du xiiies. hérald. (Jakemes, Castelain de Couci, éd. M. Delbouille, 1167: escu papellonné [graphie du ms. BN fr. 7514, du xives.: le ms. BN fr. 15098, également du xives., porte: papeillonné]); 2. 1858 papelonné d'écailles (Gautier, loc. cit.). Issu d'une forme anc. de papillon*; suff. -é*. |