| PANERÉE, subst. fém. A. − Contenu d'un panier. Panerée d'oeufs, de prunes. Ils versaient sur les carrés vides des panerées de poissons. Deux gaillards argentés d'écailles balancèrent une manne d'où coula un torrent de chiens de mer (Hamp,Marée,1908, p.25).Albin avait préparé un couffin en osier, et il l'avait à moitié rempli de paille sèche; et voilà pour Monsieur Pancrace. −Nous le porterons à deux, vous et moi, demoiselle, comme une pannerée de pommes (Giono,Baumugnes,1929, p.189).Le valet de pied (...) porteur d'une panerée de roses vint la placer près du chauffeur (Malègue,Augustin, t.2, 1933, p.202). B. − Au fig. Grande quantité. Qu'est-ce donc que l'histoire? Je vais vous le dire... Vous recueillez les faits. Pour cela vous allez dans les Archives. Ces greniers à faits. Là, il n'y a qu'à se baisser pour en récolter. De pleines panerées (L. Febvre, L'hist. historisante, [1947] ds Combats, 1953, p.117).D'ailleurs, partout, l'accueil était touchant. Spécialement en Angleterre. Même quand il devenait agaçant, à la longue, inquiétant, de voir la diligence de Londres ne débarquer que des pannerées de Français, sortant de Douvres ou de Southampton (La Varende,Cadoudal,1952, p.203). Prononc. et Orth.: [panʀe]. Ac. 1694, 1718: pannerée; dep. 1740: panerée; Littré, Rob.: panerée; Lar. Lang. fr.: panerée: ,,on trouve aussi l'orthographe pannerée``. Étymol. et Hist. 1393 «contenu d'un panier plein» une penneree de oeufz (Le Menagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. L. Ferrier, I, VIII, p.108); 1671 fig. «quantité importante» des panerées de toutes sortes de choses (Mmede Sévigné, Lettres, 17 avr., éd. A. Monmerqué, t.2, pp.173-174). Dér. de panier*; suff. -ée, v. -é. |