| PÉTRISSAGE, subst. masc. A. − Action de pétrir de la farine avec de l'eau afin d'en faire une pâte; résultat de cette action. On entend par pâtes alimentaires les produits obtenus par le pétrissage à froid ou à chaud d'un mélange fait de semoule de blé dur (ou de farine de blé tendre depuis cette guerre) et d'eau, sans sel et sans fermentation (Brunerie, Industr. alim., 1949, p.14). B. − P. anal. Action de modeler, de façonner une matière malléable; résultat de cette action. On reprend par l'eau la fraction restée sur le tamis de 2 mm et, par un léger pétrissage, on sépare les particules fines collées ou agglomérées (Caillère, Hénin, Minér. argiles, 1963, p.64): . C'est de Rispal, un médaillon en cire de couleur, représentant sainte Cécile, un médaillon d'un caractère artistiquement étrange, avec, sur un fond brun rouge, sa tête délicate, nubienne, et à travers le pétrissage de cette grasse matière, colorée fauvement, seulement le brillant de l'or d'un nimbe, l'éclair d'argent d'un ruban qui enferme sa chevelure.
Goncourt, Journal, 1894, p.590. − P. anal. Lorsque, le travail mécanique achevé, elles rentraient chez elles, c'était dans ces chambres-cavernes, qu'on eût dites creusées dans des falaises de craie (...). Là dedans, elles laissaient tomber le harnais du métier, le vêtement, l'attitude, les crayons de rouge, et il ne restait plus que ce qu'on avait trouvé, de la chair grise et hâve, de la chair aux fibres cassées par le pétrissage des poignes (Vercel, Cap. Conan, 1934, p.128). ♦ THÉRAP. ,,Forme de massage qui consiste à comprimer fortement les tissus saisis à la main`` (Méd. Biol. t.3 1972). REM. 1. Pétrissée, subst. fém.Quantité de pâte que l'on travaille au pétrin en une seule fois. (Ds Lar. encyclop., Lar. Lang. fr., Rob. 1985). 2. Pétrissement, subst. masc.,synon. (supra B).C'est le poids des choses qu'il faut changer. Or cet acte est poème ou pétrissement du sculpteur ou cantique (Saint-Exup., Citad., 1944, p.679). Prononc. et Orth.: [petʀisa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1767 «action de pétrir» (Malouin, Art du boulanger, p.164); 1923 thérap. (Lar. univ.). Dér. de pétrir*; suff. -(iss)age*. Cf. fin xives. pétrissement «action de pétrir» (Gloss. gall.-lat., B.N. lat. 7684 ds Gdf. Compl.). |