| PÉDICULE, subst. masc. A. − BOT. Support allongé et mince d'un organe, d'une plante. Synon. pédoncule, queue, tige.Pédicule d'un champignon. Pédicule d'une aigrette, d'un nectaire (Ac.). Les feuilles des peupliers et des trembles ont de longs pédicules, et sont mobiles (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p.181).[Les] fleurs de pamplemousse (...) ont un pédicule laineux (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t.2, 1821, p.506).Les troncs de ces palmiers ne paraissent épais que parce qu'ils restent engoncés dans les pédicules tronqués de leurs palmes mortes (Gide, Journal, 1942, p.124). B. − ANAT. HUM. ET ANIM. Cordon qui contient les nerfs et les vaisseaux sanguins et qui relie un organe, une partie d'organe ou une tumeur au reste d'un organisme. Pédicule hépatique, pulmonaire, rénal; pédicule d'un polype, d'une verrue; pédicule de l'abdomen d'une fourmi, d'une guêpe. Les raies et les squales, poissons dont le globe de l'oeil est supporté par un pédicule mobile (Cuvier, Anat. comp., t.2, 1805, p.200).Une variété particulière de noevi tubéreux est constituée par [une] sorte de tuméfaction rattachée à la peau par un pédicule plus ou moins long (Quillet Méd.1965, p.311). C. − ARCHIT. Petit pilier supportant un bénitier, des fonts baptismaux. Le pédicule d'une cuve baptismale (Adeline, Lex. termes art, 1884).Le pédicule d'un bénitier (Guérin1892). Prononc. et Orth.: [pedikyl]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist.1. 1520 bot. «tige d'une feuille, d'un fruit» (Le Guidon en francoys, fo30 ds Sigurs, p.410); 1778 «tige des champignons» (Lamarck, Flore fr., t.1, p.206); 2. 1824 anat. «toute partie rétrécie supportant une tumeur» (Nysten); 3. 1remoitié xviiies. «artère principale formant le conduit nourricier d'un organe ou d'un tissu, les reliant au reste de l'organisme» (Buffon, Hist. nat., t.5, p.332); 4. 1874 archit. «petit pilier portant un objet isolé» (Lar. 19e). Empr. au lat. pediculus «petit pied, pédoncule». Fréq. abs. littér.: 60. DÉR. 1. Pédiculaire, adj.,anat., pathol. Relatif à un pédicule. Signalons enfin comme complications plus rares: (...) la mobilité et la torsion pédiculaire de la rate flottante (Vincent, Rieux dsNouv. Traité Méd.fasc. 5, 11924, p.174).− [pedikylε:ʀ]. − 1reattest. 1868 (Littré); de pédicule, suff. -aire*. 2. Pédiculé, -ée, adj.Muni d'un pédicule, supporté par un pédicule. a) Bot. Anton. sessile.Aigrette pédiculée (Ac.). b) Anat. hum. et anim. Anton. sessile.Tumeur pédiculée (Ac.). Le mouvement total de l'abdomen n'est bien marqué que dans les insectes chez lesquels il est pédiculé (Cuvier, Anat. comp., t.1, 1805, p.451).Pour les verrues pédiculées, l'extirpation s'impose. Pour cela, à l'aide d'un fil poissé, entortiller le pédicule et laisser la verrue se mortifier (Garcin, Guide vétér., 1944, p.41).c) Archit. Fonts pédiculés (Ac. 1935). − [pedikyle]. Att. ds Ac. dep. 1835. − 1resattest.1763 «porté par un pédicule» (Adanson, Famille des plantes, t.2, p.6); 1903 archit. (Nouv. Lar. ill.); de pédicule, suff. -é*. BBG. −Hasselrot 20es. 1972, p.84. _Vaganay (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t.32, p.123. |