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OUVRIÉRISME, subst. masc.
POLITIQUE
A.− Péj. Attitude démagogique consistant à valoriser exclusivement tout ce que disent, pensent et font les ouvriers. Peron, il y a vingt ans, a donné aux cinq millions d'ouvriers et de péons, aux sous-prolétaires et aux petits employés, une idéologie confuse −faite de nationalisme antiyankee, d'ouvriérisme, de populisme agressivement démagogique (Le Nouvel Observateur,6 juill. 1966, p.11, col. 3).
B. − Tendance qui considère la classe ouvrière comme seule capable de diriger la révolution socialiste et d'instaurer une société sans classes. C'était une époque où on faisait encore beaucoup d'ouvriérisme dans le parti, mais ils ne me marquèrent jamais ma condition d'intellectuel que par une espèce d'ironie cordiale (Nizan, Conspir.,1938, p.230).
REM.
Ouvriériste, adj. et subst.(Personne) qui soutient l'ouvriérisme. Côte à côte, il y a Jean-Marcel Jeanneney, gaulliste orthodoxe, Christian Poncelet, «l'ouvriériste» de l'U.D.R. (Le Nouvel Observateur,27 sept. 1971, p.24, col. 3).[En parlant d'un inanimé abstr.] Uniquement adj. L'ébéniste saxon Walter Ulbricht, rare survivant des débuts du Komintern, a même imprimé un caractère très ouvriériste à son parti: l'origine sociale et le loyalisme politique comptent souvent plus que la compétence (J. Derogyds L'Express,14 déc. 1964, p.34, col. 1).
Prononc.: [uvʀijeʀism̭]. Étymol. et Hist. 1878 «système qui considère les ouvriers comme seuls qualifiés pour diriger un mouvement populaire» (Vallès, Le Proscrit, correspondance avec Arthur Arnould, éd. L. Scheler, p.187: appeler l'ouvriérisme un quatrième État, c'est créer un quatrième État). Dér. de ouvrier*; suff. -isme*. Bbg. Dub. Dér. 1962, p.35 −Quem. DDL t.26 (s.v. ouvriériste).