| NORVÉGIEN, -IENNE, adj. et subst. I. − Adj. et subst. (Personne) qui habite la Norvège ou qui en est originaire. La valeur du temps physique est loin d'être la même pour un Norvégien dont la vie est longue, et pour un Esquimau dont la vie est courte (Carrel, L'Homme, 1935, p.196).L'année 1942 a marqué le centenaire de la naissance d'un illustre mathématicien norvégien, Sophus Lie (Gds cour. pensée math., 1948, p. 253).V. commando ex. 2. II. − Adjectif A. − Relatif ou propre à la Norvège, à ses habitants. Flotte, langue, population norvégienne. Nulle autre contrée au monde ne pouvait lui [à Hottam-station] être comparée, pas même cette vallée du paradis, si renommée, des frontières norvégiennes du Telemarck (Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 188).La marine norvégienne est devenue en 1930, la cinquième du monde. Ses progrès s'expliquent par le besoin absolu du peuple norvégien d'établir sa fortune sur mer (Albitreccia, Gds moyens transp., 1931, p. 108): . La deuxième étape de l'effort norvégien [dans le domaine atomique] a été la construction d'un réacteur à eau lourde bouillante dans la petite ville de Halden au sud du pays, pour la fourniture de vapeur à une usine de pâte à papier voisine.
Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p. 151. B.− Spécialement a) BROD. Broderie norvégienne. ,,Broderie faite de jours à points coupés dans les deux sens, agrémentée de points divers`` (Lar. encyclop.; ds Lar. Lang. fr.). b) CLIMATOL. Climat norvégien. ,,Type de climat tempéré de façade occidentale caractérisé par la fréquence des perturbations du front polaire, l'abondance des précipitations orographiques`` (George 1970). c) MAR. Arrière norvégien. ,,Arrière pointu dont l'étambot ressemble à une étrave`` (Barber. 1969). d) MÉTÉOROL. Carte norvégienne. Carte de la pression au niveau de la mer, comportant le tracé des fronts et la localisation des principales masses d'air, établie par des Norvégiens et utilisée dans le monde entier (d'apr. Lar. encyclop.). ♦ Théorie norvégienne. Théorie de la circulation générale des perturbations. Théorie norvégienne des cyclones. −D'après la théorie due à V. Bjerknes et à ses collaborateurs ou élèves (...), les cyclones naissent sur le front polaire par suite de mouvements ondulatoires de la surface de séparation des courants chauds et froids (Maurain, Météor., 1950, p. 76). e) PÂTISS. Omelette* norvégienne. f) SPORTS (ski). Pas norvégien. Pas du coureur de fond employé sur terrain plat ou sur faible descente et consistant en mouvements simultanés du bâton droit avec le ski droit et du bâton gauche avec le ski gauche (d'apr. Dict. des sports, Paris, 1960, p. 245). On doit se servir du pas norvégien dans les légères descentes ou quand la neige glisse très bien (F. Hallberg, H. Mückenbrünn, Le Ski par la techn. mod., Grenoble, Arthaud, 1936, p. 264). g) TECHNOL. Marmite* norvégienne. III. − Substantif A. − Au fém., MAR. Barque dont l'avant est rond et relevé, utilisée notamment par les baleiniers (d'apr. Gruss 1952). Comme son bateau, une norvégienne sans quille, roulait affreusement, il prit l'habitude de venir causer musique sur le mien (A. Daudet, Trente ans Paris, 1888, p. 292). B. − Au masc. 1. LING. Chacune (ou ensemble) des langues nordiques parlées en Norvège depuis l'an 600. Le norvégien oriental fait aussi la distinction pour le mot bonder entre les prononciations bönner «paysans» et bönr «haricots» (Arts et litt., 1935, p. 50-5).En étudiant les emprunts d'une LN [langue naturelle] à l'autre, on a remarqué par exemple la préférence du norvégien et du portugais pour le masculin, celle de l'allemand pour le féminin (Coyaud, Introd. ét. lang. docum., 1966, p. 95). 2. PÂTISS. ,,Gâteau rond, à base d'amandes et d'abricots, d'oeufs, de beurre, de fécule et de kirsch`` (Lar. encyclop.). Prononc.: [nɔ
ʀveʒjε
̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. a) 1671 «habitant de la Norvège» (La Martinière, v. Lapon); b) 1826 ling. (A. Balbi, Atlas ethnographique du globe, t. 1, Discours préliminaire, p. lxij); c) 1874 mar. «sorte de barque» (A. Daudet, R. Helmont, p. 165). Dér., à l'aide du suff. -ien*, de Norvège (du lat. médiév. Norvegia, attesté au xes., Norhwegia, v. E. Hellquist, Svensk Etymoligisk Ordbok, s.v. norge); cf. a. fr. Norvee, ca 1265, Brunet Latin, Trésor, 123, 162, éd. F. J. Carmody, p. 119 et Noroeghe, Norueghe, ca 1360-70, Baudoin de Sebourc, éd. Bocca, chant XV, p. 63 et 66, et l'angl. Norwegian dep. 1605 ds NED; v. aussi Norois; sens c p. ell. de barque norvégienne, cf. all. Norwegisches Ruderboot (1849 ds Kemna, p. 106). Fréq. abs. littér.: 99. Bbg. Dossiers de mots. Néol. Marche. 1979, no6, p. 262. _Kemna 1901, p. 106. _Pauli 1921, p. 90. _Quem. DDL t. 5, 16. |